Alors que la colonisation de Mars se prépare et n'est plus tout à fait un rêve lointain, les capacités des lanceurs actuels risquent de ne pas suffire pour assurer les allers et retours nécessaires pour alimenter une colonie lointaine.

Les lanceurs conventionnels peuvent réaliser cette tâche mais ils doivent embarquer de grandes quantités de carburant, au détriment de leur charge utile. La NASA réfléchit donc sur d'autres moyens de propulsion.

Mars colonisation L'agence Bloomberg rapporte que l'agence spatiale américaine s'est rapprochée de la société BWXT Nuclear Energy pour relancer un projet de lanceur à moteur nucléaire.

Plus précisément, un tel moteur exploiterait la chaleur dégagée par la partie nucléaire pour échauffer un propergol et réaliser la poussée, permettant d'embarquer moins de combustible et d'imaginer des véhicules spatiaux plus compacts et rapides.

Des technologies de propulsion nucléaire ont fait l'objet de recherches au sein de la NASA dans les années 1950 à 1970 avant d'être remisées pour des questions de coûts.

De telles fusées pourraient pourtant jouer un rôle crucial dans la conquête de l'espace lointain. Outre les USA, la Russie veut aussi tirer avantage de son savoir-faire en matière de réacteurs nucléaires pour engins spatiaux, tandis que la Chine envisage des navettes alimentées à l'énergie nucléaire d'ici quelques dizaines d'années.

Outre les moteurs de lanceurs, la NASA pense aussi à équiper les futures colonies spatiales de mini-réacteurs nucléaires, à l'image du projet Kilopower en cours de test.

Kilopower

Ce type de source d'énergie nucléaire pourrait résoudre la problématique de l'approvisionnement immédiat en énergie des colonies extraterrestres nouvellement formées avant que ces dernières ne commencent à exploiter des énergies locales.

Du côté des alternatives privées préparant une colonisation martienne, SpaceX teste un moteur oxygène liquide / méthane tandis que Blue Origin étudie un réacteur mélangeant oxygène liquide et gaz naturel liquéfié, indique encore Bloomberg.

Source : Bloomberg