L'explosion en septembre 2016 sur son pas de tir d'un lanceur Falcon 9 en phase de remplissage avec sa charge utile déjà installée avait suscité des critiques sur la pratique visant à compresser les différentes phases de préparation pour gagner du temps et de l'argent sur le coût de la mission.

Falcon-9-Block-5-Bangabandhu-Satellite-1 La volonté d'exploiter l'approche dite load-and-go pour les missions impliquant la présence d'astronautes et visant à les installer dans leur capsule avant l'opération sensible du remplissage des réservoirs a régulièrement fait débat au sein de la NASA dans la mesure où l'approche conventionnelle se fait dans le sens inverse.

C'est une chose de perdre un satellite, même de plusieurs centaines de millions de dollars, c'en serait une toute autre de faire périr un équipage en voulant aller trop vite pour faire des économies.

Dans un avis rendu le 17 mai, des experts de la NASA ont cependant estimé que l'approche du load-and-go restait pertinente dans le cadre de futures missions embarquant des astronautes, moyennant des procédures de contrôle renforcées et l'analyse fine des risques potentiels

La cause de l'explosion de 2016 a été identifiée (la rupture d'un réservoir sous pression, ou COPV) et SpaceX a longuement travaillé au redesign de ce composant, avec un bon espoir de le voir validé par la NASA pour des missions humaines. Un plan de secours, avec des réservoirs en Inconel (un superalliage issu de l'aérospatial, aussi utilisé comme fusible du pack batterie sur les véhicules Tesla), resterait d'actualité en cas d'échec de la certification.

Source : Spacenews