Le Royaume-Uni a largement contribué avec les autres Etats membres européens à la mise en place d'un système de géopositionnement européen indépendant permettant de s'affranchir si la nécessité s'en faisait sentir du GPS américain et offrant une précision améliorée qui assurera le développement de nouveaux services.

Mais avec le Brexit préparant sa sortie de l'Europe, le rôle du Royaume-Uni dans les prochaines phases du projet Galileo (expansion du nombre de satellites en service, nouvelle génération de satellites....) est remis en question.

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Alors qu'il souhaite, en tant que participant initial au projet, que l'ensemble de ses prérogatives soient maintenues, même au niveau des composantes les plus sensibles, les autres pays de l'Union européenne font valoir qu'il devient avec le Brexit un pays tiers extérieur à l'Europe, ce qui impose un accès limité aux décisions stratégiques et aux points les plus sensibles du réseau de positionnement.

Et même avec la menace de la restitution de 1 milliard de livres sterling engagées sur le projet Galileo et de nouveaux retards dans un programme déjà très en retard sur son calendrier initial, l'Union européenne tend plutôt à ne pas vouloir céder et à considérer désormais la Grande-Bretagne comme un pays tiers une fois le Brexit entériné.

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Cela ne fait pas les affaires du pays qui risque de voir ses entreprises aérospatiales écartées des appels d'offre des prochaines tranches du programme et de ne pas pouvoir profiter des pleines possibilités du système de géopositionnement lorsque sa constellation arrivera à maturité en 2020, et notamment des signaux militaires hautement précis et sécurisés.

Les représentants politiques font déjà valoir qu'en cas de sortie de Galileo, le Royaume-Uni pourrait bien monter son propre système de positionnement en partenariat avec un partenaire des Five Eyes (Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, USA, UK), hors USA, mais une telle initiative nécessiterait des investissements astronomiques et resterait difficile à rendre économiquement viable.

Les discussions se poursuivent mais les déclarations de Michel Barnier, responsable européen pour les négociations autour du Brexit, restent fermes sur ce point au fil des mois, laissant de moins en moins d'espoirs outre-Manche.

Source : The Register