Le nouveau MacBook Pro avec Intel Core i9 est une machine surpuissante proposée à un tarif premium (3000 à plus de 6000 dollars) et, à ce titre, les utilisateurs peuvent s'attendre à un ordinateur aux performances inégalées.

Pourtant, un test de charge de travail intense réalisé par le youtubeur Dave Lee entre ce nouveau modèle et la version avec Intel Core i7 semble indiquer que le monstre se révèle dans certains cas moins performant que sa contrepartie moins puissante.

La cause en revient au "thermal throttling", un mécanisme de protection du processeur en cas de dépassement du plafond thermique et qui conduit à faire ralentir le processeur en attendant de revenir à des températures de fonctionnement plus basses.

Apple-Macbook-Pro-True-Tone

Ce mécanisme est-il spécifique au nouveau MacBook Pro et constitue-t-il un défaut de l'appareil ? Non, répond l'association Consumer Reports, qui évoque plutôt un mal nécessaire commun en fait à tous les ordinateurs portables ultrafins.

La finesse grandissante des châssis ne permet pas d'évacuer correctement la chaleur du processeur lorsqu'il est fortement sollicité et cette même faible épaisseur empêche d'installer des systèmes de dissipation thermique suffisants, malgré des trésors d'imagination pour éviter le throttling, au moins jusqu'à un certain niveau.

Consumer Reports, prenant d'une certaine façon la défense d'Apple, souligne que ce mécanisme n'est pas propre au nouveau MacBook Pro et existe sur la plupart des ultraportables haut de gamme, évitant le risque d'un endommagement du processeur.

Le youtubeur Dave Lee confirme d'ailleurs avoir aussi déclenché du throttling sur un Dell XPS 15 sous Intel Core i9.

De fait, malgré leurs performances ébouriffantes sur le papier, ces machines ne sont pas faites pour soutenir des charges de travail très intenses et il vaudra alors mieux se tourner vers des ordinateurs portables un peu moins puissants ou vers ordinateurs fixes pour réaliser ces tâches.

Consumer Reports note d'ailleurs qu'une machine sous Intel Core i5 répond très bien à la plupart des besoins, à moins de nécessiter des calculs exceptionnels, et pour un tarif plus modéré. L'adage "le mieux est l'ennemi du bien" s'appliquerait-il ici ?

Source : Consumer Reports