Depuis le temps que la Nasa nous dit que le télescope spatial Kepler est bientôt à court de carburant, il fallait bien que cela finisse par arriver. L'heure de la retraite a définitivement sonné pour le célèbre chasseur d'exoplanètes.

Kepler a recours à des propulseurs à carburant afin de corriger la dérive et effectuer des manœuvres pour notamment orienter son champ de vision, ainsi que ses émetteurs vers la Terre. Ses panneaux solaires ne servent que pour l'énergie de l'électronique embarquée.

Faute de carburant, il n'y aura pas une 20e campagne de collecte de données scientifiques pour Kepler qui restera en sommeil et est condamné à errer pour toujours dans une orbite autour du Soleil. Périodiquement et une première fois vers 2060, son orbite se rapprochera de la Terre, mais jamais à moins de 1,6 million de kilomètres de notre planète.

Lancé en 2009 pour détecter des exoplanètes dans la constellation du Cygne, la mission principale de Kepler avait pris fin en 2013 à cause d'une panne de ses stabilisateurs. Les ingénieurs de la Nasa ont cependant été en mesure de restaurer suffisamment de fonctions pour permettre à Kepler d'explorer une partie plus importante de la Voie Lactée.

En un peu plus de 9 ans et demi, Kepler a observé 530 506 étoiles et 2 662 exoplanètes ont été confirmées. Des chiffres résumés par la Nasa dans l'infographie ci-dessous :

Kepler-nasa-chiffres
L'agence spatiale américaine souligne que l'analyse la plus récente des découvertes de Kepler conclut que " 20 à 50 % des étoiles visibles dans le ciel nocturne sont susceptibles d'avoir de petites planètes, peut-être rocheuses, de taille similaire à celle de la Terre et situées dans la zone habitable de leur étoile mère. "

Cela signifie des planètes pouvant abriter de l'eau à l'état liquide à leur surface, en gardant à l'esprit que la notion de zone habitable est à prendre avec un certain recul, comme par exemple au regard de la présence ou non d'une atmosphère.

Avec l'analyse des données transmises, les découvertes liées à Kepler vont encore largement occuper les scientifiques, même si l'essentiel des regards se tourne désormais du côté de TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite) lancé en avril dernier, et en attendant le James Webb Space Telescope.