Le groupe Nokia, en tant qu'équipementier télécom et tout comme Ericsson, pourrait bénéficier des obstacles mis en travers du succès de Huawei après la signature par Donald Trump freinant fortement ses relations commerciales avec des entreprises nord-américaines.

Et cela pourrait apporter un coup de pouce à Nokia qui a connu un premier trimestre mitigé alors qu'il affiche du retard dans les livraisons des équipements 5G aux opérateurs.

Nokia 5G

Rajeev Suri, CEO de Nokia, a confirmé que l'équipementier affichait un retard "de quelques semaines à deux mois" lors de l'assemblée annuelle des actionnaires, tout en revendiquant 37 contrats commerciaux 5G et en maintenant ses objectifs financiers pour 2019, ce qui a plutôt rassuré les investisseurs.

Les ajustements liés à la fusion avec Alcatel-Lucent expliqueraient ce léger retard qui profitait aux équipementiers chinois. Avec le coup d'arrêt du décret Trump et l'incertitude qui en découle, le patron de Nokia confirme du bout des lèvres que cette donne pourrait être favorable à l'équipementier européen.

Comme la plupart des acteurs concernés, Nokia ne s'étend pas sur le sujet, attendant comme les autres d'y voir plus clair. Et les effets concrets ne sont pas si évidents. En début d'année, Ericsson indiquait ne pas avoir capté plus de clients sur la 5G malgré la campagne anti-Huawei des Etats-Unis et les questions sur la sécurité de ses équipements.

Source : Reuters