La 5G a fait son apparition dans plusieurs pays dans le monde et quelques marchés européens. Par rapport à d'autres acteurs du Vieux Continent, la France n'est pas spécialement bien positionnée, n'ayant toujours pas lancé le processus d'enchère pour les fréquences de la 5G.

Cette opération supervisée par l'Arcep, régulateur des télécommunications, était prévue pour l'automne 2019 mais rien ne semble encore prêt, à commencer par la décision de la commission des participations et transferts qui doit définir le prix de réserve de la partie fixe de l'enchère.

5G logo

Initialement attendue en octobre, la décision n'est toujours pas officialisée, empêchant la mise en place du dispositif de l'enchère 5G, qui a fait lui-même l'objet de critiques en faisant craindre un déséquilibre entre petits et grands opérateurs.

Il y a aussi la problématique de savoir si le gouvernement ne va pas vouloir se montrer trop gourmand et préserver la capacité d'investissement des opérateurs dans leurs réseaux.

Il faut dire que les milliards d'euros engrangés par les gouvernements italien et allemand lors de leurs propres enchères sont plutôt alléchants, même au risque de calculs politiques de court terme.

Selon Reuters, le processus d'enchère pour la 5G en France pourrait finalement être repoussé à mars 2020, du fait de désaccords entre l'Arcep et le gouvernement sur les modalités, que ce soit le spectre mis aux enchères ou le montant réclamé aux opérateurs. L'information n'est cependant pas confirmée par les intéressés.

Si ces derniers espèrent ouvrir leur réseau 5G commercial dès le printemps 2020 (et certains comme SFR trépignent d'impatience tandis que Orange se lance dans la 5G...mais pas en France), un tel décalage dans le processus d'enchère (suivi de sa validation) risque d'entraîner un report à l'été prochain.

Même si chez nos voisins européens, la 5G reste encore à l'état embryonnaire, le cadre réglementaire est toutefois déjà posé et permet aux opérateurs de déployer leur stratégie.

En France, cette étape arriverait donc bien tard, au risque de créer un décalage dans toutes les applications potentielles, et en particulier industrielles, que doivent faire émerger les réseaux à très haut débit à et à faible latence.

Source : Reuters