Le gouvernement a finalement levé le voile sur le prix de réserve de l'enchère pour les fréquences 5G. Décidé par la commission des participations et des transferts, il s'élève à 2,17 milliards d'euros et représente le prix minimum que devront payer les opérateurs pour accéder aux fréquences pendant 15 ans.

En tenant compte de la bataille qui s'engagera pour les blocs de fréquences de 10 MHz à ajouter à la part fixe du spectre obtenu par chaque opérateur, le montant total pourrait grimper assez haut, vers 4 milliards d'euros.

Les opérateurs ont rapidement réagi à l'annonce et ont logiquement fait part de leur mécontement, estimant avoir été trahis par le gouvernement et ses promesses d'une enchère au prix modéré en échange d'obligations permettant d'instaurer rapidement une couverture étendue, rapporte le journal Les Echos.

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Il y a aussi toujours la question de la présence de Huawei parmi les fournisseurs des futures infrastructures qui reste en suspens et pour laquelle les opérateurs voudraient des réponses nettes avant de se trouver en difficulté si le gouvernement décidait finalement de l'interdire.

Les regards se tournent maintenant vers l'Arcep qui doit rendre un avis sur le prix de réserve de l'enchère 5G. Sachant que son président Sébastien Soriano plaidait pour un montant ne dépassant pas 1,5 milliard d'euros, cet avis pourrait bien être négatif.

Cela pourrait faire monter les tensions et compliquer la situation, alors que le calendrier de la 5G prend inexorablement du retard...

Source : Les Echos