Malgré les efforts de SpaceX et Boeing pour finaliser leur capsule respective (Crew Dragon et CST-100 Starliner) qui permettra d'acheminer des astronautes vers l'ISS à la place des actuelles fusées Soyouz, l'inspecteur général de la NASA maintient la pression et s'inquiète du risque d'un effondrement du taux d'utilisation de la station spatiale internationale en 2020, notamment à partir du second semestre.

Dans un nouveau rapport, il pointe du doigt les nombreux reports des missions d'essai des capsules qui risquent de reporter les certifications pour des vols habités à destination de l'ISS à l'été 2020.

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Outre les vols d'essai avec des astronautes à bord des capsules, des centaines d'éléments et équipements attendent encore leur certification, ce qui prendra encore des mois.

Il y a bien sûr en première place les questions de la fiabilité des parachutes de descente et le bon fonctionnement du système d'éjection d'urgence, deux éléments qui continuent de faire l'objet d'ajustements et empêchent de lancer les dernières missions de validation.

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En attendant, l'ISS passera de six membres d'équipage à trois durant le printemps 2020, avec un seul astronaute de la NASA, Christopher Cassidy, ce qui risque d'empêcher la poursuite de certaines activités à bord, et notamment celles de recherche scientifique, avec un temps hebdomadaire consacré à ce domaine divisé par deux.

Si la NASA peut acheter des sièges sur des fusées Soyouz, l'incertitude plane sur leur disponibilité au-delà d'octobre 2020, fait encore valoir l'inspecteur général.

Ken Bowersox, administrateur de la NASA pour les missions d'exploration humaine, a répondu à ce rapport pessimiste en indiquant qu'il décrivait un scénario du pire sans prendre en compte les mesures de la NASA pour améliorer la situation et il s'est dit convaincu sur le fait que l'Agence spatiale américaine saura maintenir le bon fonctionnement de l'ISS.

Source : Space News