Le smartphone Wiko View2 Pro n'est pas le nouveau modèle de cette année (pour le printemps), mais celui de l'année dernière. Il profite d'une exposition à la faveur du lancement d'une édition spéciale en partenariat avec Qwant. Et qui dit Qwant… dit positionnement anti-Google.

Le View2 Pro Qwant fait l'impasse sur la présence du moteur de recherche de Google et même sur Google Chrome. C'est ainsi l'intégration de Qwant en tant que moteur de recherche installé par défaut, ce qui est pour l'heure atypique avec un smartphone Android. L'application Qwant proposée est en outre basée sur le navigateur de Mozilla.

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Tout cela est mis en avant pour souligner une recherche qui garantit la protection des données personnelles (pas de collecte des données personnelles), une protection contre le pistage (ou tracking) et le traçage publicitaire. Des thématiques reprises à l'envi par Qwant face à Google.

Cela étant, le View2 Pro Qwant profite tout de même de services estampillés Google à l'instar de Google Maps, l'agenda et YouTube.

Le propos d'Éric Léandri, le président et cofondateur de Qwant, est " qu'au-delà de la solution mobile que nous proposons déjà grâce à notre application sur iOS et Android, les consommateurs doivent avoir le choix dès l'achat de leur terminal. "

Ce partenariat peut laisser perplexe, mais c'est un choix avec des nuances différentes qui est proposé aux utilisateurs concernant leurs orientations pour la protection de leur vie privée. Le View2 Pro Qwant est affiché au prix de 179,99 € sur le site de Wiko, dans la limite des stocks disponibles.

La commercialisation d'un tel appareil est à mettre en relation avec la sanction infligée par la Commission européenne à Google pour abus de position dominante avec Android, et notamment afin de protéger sa position dominante dans la recherche en ligne.

En réponse, Google a introduit des droits de licences pour le Google Play Store et d'autres de ses applications aux fabricants d'appareils Android vendant leurs produits en Europe. Avec la préinstallation de Google Search et Chrome, d'autres licences entrent en jeu et avec des remises sur le prix à payer (tout ou partie). Autrement dit, cela coûte à Wiko de se priver de Google Searh et Chrome.

On peut par ailleurs s'interroger sur le devenir d'un partenariat comme celui entre Wiko et Qwant. La semaine dernière, Kent Walker, le directeur juridique de Google, a annoncé qu'il sera demandé aux utilisateurs d'appareils Android en Europe quels navigateurs et applications de recherche ils souhaitent utiliser.