Le groupe chinois Huawei dispose de suffisamment de ressources pour se permettre de développer ses propres processeurs mobiles, à savoir les séries Kirin conçues avec HiSilicon.

Si le fabricant tendait à ne les proposer que sur ses modèles haut de gamme, les tensions économiques sino-américaines et d'autres considérations (coût des droits de licence, par exemple) le conduisent à équiper plus largement ses smartphones avec ses propres solutions mobiles.

Les SoC Kirin étaient ainsi présents dans moins de 40% de ses smartphones en 2018 et la proportion est déjà passée à 45% sur le premier semestre 2019. Elle devrait atteindre 60% sur la deuxième moitié de l'année, selon Digitimes.

Huawei P30 Pro 13

Huawei P30 Pro

Avec une projection de 270 millions de smartphones écoulés pour 2019, cela représente un sérieux volume de SoC mobiles Kirin en haut et milieu de gamme à produire (chez TSMC).

Pour autant, Huawei ne coupe pas les ponts avec Qualcomm et ses SoC Snapdragon qui continuent d'être largement utilisés sur les smartphones de la marque positionnés plus bas en gamme.

Le fabricant devrait ainsi commander cette année au moins autant de SoC Snapdragon que l'an dernier, qui avait représenté un volume de 50 millions de puces.

Huawei fait appel à Qualcomm pour d'autres produits comme ses montres et bracelets connectés et à Intel pour ses PC portables MateBook. Ces accords commerciaux ne sont pour le moment pas remis en cause mais l'arrivée du SoC Kirin 810 gravé en 7 nm pour les smartphones de milieu de gamme pourrait signaler que Huawei cherche à exploiter au maximum ses propres solutions mobiles, ce qui ne sera pas une bonne nouvelle pour Qualcomm et MediaTek.

Source : Digitimes