Huawei placé en liste noire par les Etats-Unis ne peut en principe plus faire commerce avec les entreprises high-tech US, ce qui commence avec une révocation de la licence Android pour ses smartphones et l'interruption de l'accès aux services GMS de Google, dont le portail Google Play.

Le groupe chinois peut toujours s'appuyer sur une variante d'Android et y intégrer des services alternatifs mais cela serait finalement plus dommageable pour la sécurité des Etats-Unis que de le laisser continuer d'utiliser Android.

C'est le point de vue que tente de faire passer Google auprès du gouvernement des Etats-Unis, selon une information du Financial Times reprise par le site The Verge.

Huawei P30 Pro 14

Huawei P30 Pro

En substance, en n'ayant plus accès à certains services comme Google Play Protect qui vérifie l'intégrité des applications mobiles installées et la présence de menaces éventuelles et en proposant des portails de téléchargement moins sécurisés que le Google Play Store, les smartphones Huawei seront moins sécurisés et pourront plus facilement être susceptibles d'être piratés, par la Chine ou par d'autres Etats, même avec un chiffrement des communications.

Pousser Huawei à développer un OS mobile alternatif ( Ark OS ?) revient à perdre le contrôle de ce qui pourrait être fait et à fragiliser les couches de sécurité appliquées sur les smartphones Android pour éviter des diffusions de masse de malwares.

Google a bien sûr aussi tout intérêt à ce que Huawei continue d'utiliser Android et les services mobiles sur ses dizaines de millions de smartphones écoulés chaque année mais c'est ici l'aspect sécurité qui est mis en balance, avec un arbitrage à faire entre le maintien d'Android permettant de garder un oeil sur ce qui se trame ou bien l'inconnu d'un système alternatif difficilement sondable.

Source : The Verge