En début de semaine, InfraNum (Fédération des Entreprises Partenaires des Territoires Connectés) a publié son Observatoire du Très Haut Débit 2019 (anciennement Observatoire des Réseaux d'Initiative Publique) en partenariat avec la Banque des Territoires, l'Avicca et le CGET. Il résulte des contributions de plus de 200 industriels et collectivités.

" La filière est bien au rendez-vous du plan France Très Haut Débit. Il a fallu quelques années pour qu'elle s'industrialise mais nous y sommes. En 2022, nous aurons collectivement atteint l'objectif de plus de 80 % des locaux fibrés dans notre pays ", déclare Étienne Dugas, Président d'InfraNum.

Le plan gouvernemental France Très Haut Débit prévoit de couvrir 80 % de la population en fibre optique FTTH d'ici 2022. Un objectif - l'UFC-Que Choisir est plus que sceptique à ce sujet - qui devrait donc être tenu avec un rythme de 4 à 4,5 millions de prises à déployer chaque année pendant quatre ans.

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Au-delà de 2022, la fédération InfraNum estime qu'il restera 6,4 millions de prises à connecter en très haut débit, dont 2,2 millions s'appuyant sur un mix technologique (très haut débit radio et satellite), et appelle à la vigilance.

Parmi ces 6,4 millions de prises, au moins 3 millions sont considérées comme les plus difficiles à raccorder et n'ont pas encore trouvé de financement. Un coût est évalué à 5,715 milliards d'euros, dont une participation de l'État à hauteur de 800 millions d'euros.

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Ces 3 millions de prises FTTH à financer se trouvent sans surprise dans les zones moins denses d'initiative publique (RIP). " Les industriels et les collectivités locales souhaitent désormais en priorité la réouverture du guichet de financement des RIP ", demande InfraNum.