L'Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information) n'a toujours pas officiellement émis les premières décisions concernant l'utilisation des équipements télécom pour les futurs réseaux 5G.

Ces éléments sont attendus pour savoir si l'équipementier chinois sera éventuellement écarté de l'installation des infrastructures des réseaux de nouvelle génération comme le demande fortement le gouvernement américain, craignant toujours un risque d'espionnage.

L'agence Reuters affirme toutefois que l'Agence s'apprête à autoriser les équipements Huawei mais uniquement pour les parties non sensibles des réseaux. Assez logiquement, cela éviterait une éviction complète du leader mondial, qui n'aurait pas manqué d'attirer les foudres des autorités chinoises, tout en ménageant les opérateurs Bouygues Telecom et SFR, utilisateurs d'équipements 4G de Huawei et qui se craignent de devoir tout désinstaller en changeant de fournisseur.

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Cette voie médiane, attendue et globalement dans la continuité des prises de position sur ce sujet au niveau européen, risque cependant de ne pas satisfaire le gouvernement chinois qui pourra critiquer la différence de traitement entre son fleuron et les équipementiers européens.

Ce choix donne aussi du temps pour préparer éventuellement une sortie progressive de Huawei du marché français si les inquiétudes concernant la sécurité de ses équipements prenaient une tournure concrète.

De son côté, Huawei mutliplie les initiatives pour se faire accepter, de l'établissement d'une usine de production d'antennes 5G qui alimentera toute l'Europe à l'ouverture d'une première boutique dédiée à Paris.

Source : Reuters