Il y a quarante ans

Dans le genre "adaptation fidèle", on ne peut pas mieux faire que ce Fous du volant, Battle Party. Et là pour le coup, on ne peut que féliciter les développeurs d'avoir autant respecté le dessin animé original, son esprit, l'ambiance, ses personnages ressemblants traits pour traits. Bref, s'il y a quarante ans vous étiez devant votre télévision à regarder Diabolo et Satanas, vous les retrouverez aujourd'hui à l'identique dans ce jeu vidéo. Et donc avec autant de plaisir qu'à l'époque. Instants de nostalgie à prévoir au lancement du titre sur votre console, qui laissera ensuite place au jeu en lui-même. La première impression est toujours la bonne comme dit l'adage, reste à voir si elle s'applique ici. Quoi il en soit, une adaptation de cet acabit, on aimerait  en voir beaucoup plus souvent. Comme quoi, c'est possible.


Pour ceux qui se souviennent de ce dessin animé Les Fous du volant, vous n'avez sans doute pas du garder en mémoire que les deux joyeux lurons, facétieux au possible et toujours prêts à mettre les bâtons dans les roues de leurs concurrents. De quelles roues ? Celles des véhicules de tous les pilotes.

Les Fous du volant porte bien son nom puisqu'il s'agissait en fait d'une série de course à laquelle nous assistions à chaque épisode. Le jeu vous replace donc dans les mêmes conditions et vous demandera d'incarner un des dix pilotes affichés au tableau. Et si vous suiviez, là encore vous reconnaîtrez sans mal les noms déjà entendus : Les Frères Têtedure dans la Caraverne ; Pique et Collégramme dans la Dingo-Limousine ; Le Professeur Maboulette dans l'Auto-aéro-fuseau-planeur ; Max Le Rouge dans son Bolide Ecarlate ; Pénélope Jolicœur et son Compact PussyCat ; Sergent Grosse-Pomme et Soldat Petit-Pois au volant du Tocard Tank ; Al Carbone et sa bande dans la Cavaillac Blindée ; Malabar et Malabille et leur Coucou Casse-cou ; Pierre de Beau-Fixe et la Turbo Terrific ; Rufus la Rondelle et son castor Saucisson dans le Tacot Tout-Terrain.
Tout un programme.

Contenu

Passée la délicieuse surprise, il est temps de se lancer dans le jeu et de s'intéresser à son contenu. Et là, la première bonne impression ressentie laisse place à une certaine déception. Une si belle adaptation ternie par un si maigre contenu, quel gâchis. Car il vrai, la durée de vie du soft se montre assez courte, moins de cinq heures, c'est dire. Le contenu est mince mais aussi très répétitif à tel point que sur les trois modes disponibles, vous n'en ferez qu'un et seulement en une petite poignée d'heures.


Côté contenu, le mode le plus riche est sans conteste le premier. Le Circuit fou (jouable jusqu'à quatre joueur) vous propose de participer à six rallyes composés chacun de quatre courses. Toutes se déroulent de la même façon mais point positif, toutes vous entraînent dans des environnements différents. Pour ce qui est de la mise en scène, les courses se ponctuent par des mini-jeux, orchestrés par Diabolo et Satanas. Ces petites épreuves interviennent au moment même où ces derniers ont décidé de mettre des bâtons dans les roues de tous les concurrents.


On compte seulement une dizaine de mini-jeux, c'est dire si vous aurez vite fait le tour de ces micro épreuves au cours des vingt-quatre courses. Et comme si cela n'était pas encore assez et que vous en redemandiez encore, un mode Défis pièges vous demandera de réaliser une course au mini-jeux, donc de refaire ces épreuves maintes fois croisées et d'aller le plus loin possible sans jamais rater... Enfin et pour terminer, un mode Course folle viendra ponctuer le tout en ne livrant ici une partie sur une course unique. Une partie rapide en somme sur laquelle ici aussi vous pourrez jouer jusqu'à quatre.


L'intérêt du titre n'est donc pas aidé par ce maigre contenu, et ce n'est pas le gameplay qui arrivera à sauver les meubles. Assez basique pour un jeu de course, on ne vous demandera pas de freiner ni d'accélérer, le titre se chargeant de lui-même de ces deux principales actions. On vous laisse le droit de choisir votre direction et de secouer la télécommande pour prendre de la vitesse lors du sprint final. Il vous sera surtout demander de gérer les attaques spéciales, propres à chacun des concurrents. Toutes plus loufoques les unes que les autres, elles ne vous permettront certainement pas de remporter à coup sûr la victoire, mais au moins d'apporter un peu d'animation à la course. Boule de bowling, l'envol dans les airs, le lance-flamme et bien d'autres moyens encore arriveront juste à ralentir, le temps de quelques secondes, vos concurrents.
Quant à la prise en main des mini-jeux, elle se révèle habituelle à celle croisée sur certains party-game de la Wii, usant du détecteur de mouvement de la télécommande et du nunchuck. Vous devrez juste confondre la gauche de la droite et le haut du bas pour réussir sur certains mini-jeux. C'est original...

Galerie d'images

Conclusion

Le plaisir de retrouver ce dessin animé d'antan s'est donc dégonfler comme un ballon de baudruche. On ne sauve pas un navire qui coule avec de l'adhésif et c'est malheureusement bien ce qui arrive à ce Fous du volant. Les facéties de Diabolo et Satanas s'essoufflent vite et la réalisation technique vient finir de ternir le charme de cette adaptation.

Le titre séduit le temps du lancement mais la magie se rompt tout aussi rapidement. Grosse déception donc, la forme était au rendez-vous et aurait été sublimé par un fond plus fouillé et mieux exploité. Un titre que l'on ne proposera qu'aux irréductibles des deux héros, de la série et des dessins animés de l'époque en général. Mais quel dommage...

Les Fous du Volant Battle Party est disponible à partir de 43,90 €.







+ Les plus

  • Fidèle au dessin animé
  • Ambiance loufoque
  • Bande son et graphismes

- Les moins

  • La prise en main
  • Le contenu trop maigre
  • Des mini-jeux trop répétitifs