Qualcomm logo En annonçant un partenariat avec Nokia, le fondeur américain Qualcomm a créé la surprise. Cet accord est de nature à modifier le paysage du marché des chipsets mobiles et à renforcer le leadership de la société sur les puces mobiles.

Il est d'autant plus remarquable que les relations entre les deux entreprises ont plutôt été tendues ces dernières années, Nokia contestant la politique de gestion de la propriété intellectuelle de Qualcomm et les coûts associés, avec des batailles juridiques aux Etats-Unis et en Europe.

Mais Qualcomm est également devenu depuis deux ans un acteur incontournable, se permettant de prendre la tête du marché des processeurs mobiles devant son concurrent Texas Instruments, gros fournisseur de Nokia.

Le cabinet d'études iSuppli note que Qualcomm détenait au dernier trimestre 2008 40,6% du marché mondial des modules baseband mobiles, contre 36,3 au trimestre précédent, quand son concurrent direct Texas Instruments est passé de 14,1% au troisième trimestre à 20,9% au dernier trimestre 2008.


Une stratégie de diversification qui profite à Qualcomm

Le géant finlandais a toutefois mis en place depuis 2006 une stratégie de diversification, mettant en concurrence ses fournisseurs pour obtenir les meilleurs conditions et les obliger à développer des composants selon ses cahiers des charges.

En se rapprochant de Nokia pour la conception de smartphones 3G et au-delà, impliquant ses processeurs mobiles MSM7xxx et MSM8xxx, Qualcomm devrait rapidement consolider un peu plus sa position de leader.

S'il laisse la partie matérielle à Qualcomm, Nokia pourra se concentrer sur la qualité de l'expérience utilisateur en travaillant les interfaces, les services et les applications et le design général.

" Que Qualcomm bénéficie d'un bond de sa part de marché comme STMicroelectronics en a bénéficié du fait de son rapprochement avec Nokia reste à démontrer, mais le fondeur devrait de toute façon bénéficier de sa capacité à travailler avec le plus gros fabricant de mobiles au monde "

, a indiqué Francis Sideco, analyste pour iSuppli.