Nokia 5310 Comes with Music 02 L'offre Nokia Comes with Music partait d'une bonne intention : en achetant un terminal mobile Nokia spécifique, l'utilisateur peut consommer autant de musique qu'il en a envie durant 12 à 18 mois et garde les pistes téléchargées au bout de ce temps, même s'il ne renouvelle pas son abonnement.

Le dispositif vient en complément de son portail Nokia Music Store et cherche à développer la consommation de musique directement depuis le mobile. Après avoir rudement négocié avec l'industrie du disque, Comes with Music a été lancé fin 2008 au Royaume-Uni, avant de toucher d'autres marchés, (une quinzaine au total ) mais pas forcément les plus visibles.

Malgré des efforts pour tenter de créer l'événement, il est vite apparu que le service ne séduisait pas exactement les foules. Au Royaume-Uni, le nombre d'abonnés après 8 mois de commercialisation n'avait toujours pas décollé.


Beaucoup d'obstacles, peu de résultats
Comes with Music 01 Au début, peu de terminaux étaient compatibles avec l'offre, limitant son accessibilité. Mais l'annonce régulière de nouveaux mobiles n'a pas vraiment changé la donne, d'autant plus que, comme pour son portail Nokia N-Gage, Nokia n'a jamais beaucoup communiqué dessus, ce qui n'a pas aidé à sa visibilité.

Et pour certains analystes, la cause est entendue : Comes with Music ne passera pas l'année 2010. C'est Tero Kuittinen, de MKM Partners qui le prédit dans une note. Pour lui, le service est arrivé trop tard, en tout cas bien après l'arrivée du couple terrible iPhone / iTunes, pour pouvoir peser sur le marché, d'autant plus que des offres de streaming musical comme Spotify ( et Deezer ) sont maintenant disponibles sur plusieurs plates-formes mobiles pour 10 € par mois.

" Le bon timing pour imposer un service premium capable de concurrencer Apple, c'était il y a deux ans ", affirme Kuittinen à Reuters. " Je lui donne un an avant sa fermeture ", poursuit-il. Le niveau des téléchargements de musique au sein de Comes with Music est sans commune mesure avec ceux d' iTunes, même à ses débuts.

Kuittinen ne voit pas ce qui pourrait sauver le service mobile de la noyade, d'autant que selon les estimations ( non confirmées par Nokia ) du cabinet d'études Music Ally, le service ne comptait au mois de juillet que 107 000 abonnés sur l'ensemble des marchés où il est proposé ( toujours pas en France ).