Le nouveau service Maps d'iOS 6, développé directement par Apple en alternative à la solution Google Maps qui était présente depuis les débuts d'iOS, n'est pas parfait. L'affichage de certaines vues 3D devient performance artistique tant elles sont déformées, certaines localisations sont aberrantes et des fonctions bien pratiques de Google Maps ont disparu, comme la vue Street View.

Ces insuffisances ont été largement pointées du doigt depuis la mise à disposition d'iOS 6 et Tim Cook, CEO du groupe, s'est même adressé au public par une lettre ouverte il se dit désolé d'avoir déçu tandis que l'entreprise travaille dur pour améliorer au plus vite le service.

Logo Pro Apple  Et pourtant, malgré l'air du " c'était mieux avant ", cela devrait peu affecter les ventes de l'iPhone 5, parties pour battre des records. Pour les analystes les plus enthousiastes, comme Gene Munster de Piper Jaffray, cela n'en a même aucun : la plupart des Apple Store aux Etats-Unis sont à court de stock.

Moqueries, convocation de l'esprit de feu Steve Jobs qui-n'aurait-jamais-laissé-passer-ça, petites phrases des représentants de Google et d'autres sur la complexité de la mise en place de services de cartographie...les arguments ne manquent pourtant pas pour éventuellement réfréner les acheteurs.


Le CEO d'Apple, c'est Tim Cook, maintenant
Or donc, si l'iPhone 5 se vend bien malgré cette communication négative autour de Maps sur iOS 6, pourquoi Apple est-elle sortie de son habituelle réserve pour battre sa coulpe ? Pour le blog All Things Digital, qui s'appuie sur une source proche des relations presse d'Apple, il s'agit avant tout de reprendre le contrôle du buzz négatif et de le réorienter à son avantage pour minimiser son effet sur l'image de marque.

Ne pouvant corriger le tir immédiatement, le groupe de Cupertino préfère se montrer proactif plutôt que silencieux, quitte à proposer des alternatives en attendant une version de Maps répondant pleinement aux attentes.

D'une situation fermée et négative, Apple recrée de l'attente en promettant du mieux prochainement et replace l'attention sur son CEO Tim Cook, et non plus sur son prédécesseur Steve Jobs "s'il était toujours là". Or une fixation sur Steve Jobs selon cette tonalité pourrait s'avérer très dangereuse pour Apple.

En attendant, de la même manière que l'Antennagate de l'iPhone 4 ou la question de la surchauffe du nouvel iPad n'ont en rien ralenti les ventes des produits mobiles d'Apple, les limitations de l'application Maps ne devraient pas avoir beaucoup de retentissements sur les ventes de l'iPhone 5, pressentent les analystes, ni actuellement ni plus tard.