Introduction - scénario 1

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Le monde du jeu vidéo a vu, pendant un temps, un de ses genres un peu boudé par les développeurs et les joueurs. En effet, les jeux d’aventure proprement dit comme on en trouvait à la pelle il y a de cela quelques années avaient tendance à se faire rare. Mais, la tendance à l’air de s’inverser puisque ces dernières années, quelques jeux sont venus relancer le genre avec plus ou moins de brio. Autant ne pas vous le cacher plus longtemps, Dreamfall : The Longest Journey fait partie de ces jeux là !

Dreamfall : The Longest Journey  Dreamfall : The Longest Journey

Alors que nos âmes de joueurs se sont vues émerveiller par Fahrenheit en 2005, il était temps qu’un autre titre vienne prendre la relève ! Dreamfall a tous les atouts avec lui pour plaire, autant si ce n’est plus que le titre de Quantic Dream, mais les exploite-t-il aussi bien '

Dreamfall : The Longest JourneyDreamfall : The Longest Journey

Pour réaliser Dreamfall, l’équipe de développeurs scandinaves de chez Funcom s'est à nouveau associée avec Ragnar Tornquist, auteur à succès déjà à l’origine de The Longest Journey premier du nom, et du jeu massivement multi joueurs Anarchy Online. Dreamfall est donc un jeu d’aventure comme on en voit plus, qui n’est pas sans rappeler notre enfance et nos heures passées sur des titres comme Les Chevaliers de Baphomet ou The Nomad Soul.

Dreamfall : The Longest Journey  Dreamfall : The Longest Journey

Le scénario est divisé en 3 parties bien distinctes qui seront amenées à s'entrecroiser tout au long de l'aventure. Vous vous retrouvez donc successivement dans la peau de 3 personnages très différents les uns des autres dans 3 univers biens différents les uns des autres également. Ces personnages sont, April Ryan, femme enfermée bien malgré elle depuis dix ans dans un monde parallèle où règne un hiver éternel et accessoirement héroine du premier opus, Kyan le guerrier sanguinaire à la merci d'une secte occulte, et Zoé Castillo, jeune femme de vingt ans, au chômage, vivant avec son père et ayant du mal à occuper ses journées.

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Introduction - scénario 2

L'histoire débute donc quelques années après celle de The Longest Journey dans la ville de Casablanca, en 2219 plus précisément. Lors d’une de ses journées monotones Zoé va voir sa vie complètement bouleversée. En effet, cette dernière devient sujette à des visions pour le moins étranges, puisqu’elles n’apparaissent que sur des écrans de télé, sous formes de séquences d’images floues. Dans ses visions, Zoé aperçoit une fillette aux faux airs de Samara issue du film « The Ring », lui demandant de venir en aide à une certaine April.

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Parallèlement, notre héroïne va être embarquée bien malgré elle dans une sombre histoire. En effet, alors qu'elle avait accepté de rendre service à son ex-petit ami Reza, ce dernier disparaît dans des conditions étranges, et c'est alors à vous de partir à sa recherche. Vous vous retrouvez alors en plein milieu d'une conspiration qui va bien au delà des frontières de votre monde technologique qu'est Stark...

Dreamfall : The Longest Journey  Dreamfall : The Longest Journey

Sans en dévoiler plus, nous dirons que Dreamfall bénéficie d'une très bonne trame de fond, intriguante et passionnante à souhait. Les univers décrits sont cohérents, et on prend un véritable plaisir à parcourir les différents lieux. De plus, les plans du jeu et les dialogues réalistes donnent une dimension grandiose à Dreamfall nous donnant l'impression plus de suivre un très bon film que de jouer ! Mais cela a des avantages comme des inconvénients.

Dreamfall : The Longest Journey  Dreamfall : The Longest Journey

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Gameplay -1

Comme nous vous le disions plus haut, Dreamfall : The Longest Journey est un bon jeu d'aventure à l'ancienne. C'est à dire qu'il s'agit de parcourir les différents niveaux, en cherchant les bons objets, les bons interlocuteurs, en se rendant aux bons endroits etc. Si en lisant ces lignes vous sentez un brin de monotonie s'installer, vous n'avez pas tout à fait tort. En effet, l'histoire est écrite, et il n'y a que très peu de facteurs avec lesquels il est possible d'interagir.

Dreamfall : The Longest Journey  Dreamfall : The Longest Journey

Néanmoins, vos choix sont déterminants. Ainsi, libre à vous d'adopter un caractère doux et conciliant, ou agressif et méchant ! Il est donc tout à fait possible d'employer la force plutôt que l'intelligence pour arriver à nos fins. Vous pourrez ainsi, modifier le déroulement ponctuel de certaines actions, même si la finalité de l'histoire reste globalement la même. Dreamfall rappelle donc également Fahrenheit sur ce point la, même si ce dernier avait l'avantage de l'effet de surprise, et que plus de choix étaient possibles. Saluons tout de même le très grand soin apporté au scénario et à la mise en scène, aspect un peu mis de côté par les développeurs ces derniers temps au profit d'action pure.

Dreamfall : The Longest Journey  Dreamfall : The Longest Journey

Le gameplay, quant à lui est simple mais efficace, néanmoins, il est vivement conseillé d’utiliser une manette Dual Shock pour y jouer. En effet, la gestion de la caméra étant manuelle, il sera plus aisé et plus agréable de piloter votre personnage avec un chapeau chinois, et la caméra avec le second. Un pilotage au clavier est néanmoins possible bien évidemment.

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Gameplay -2

La progression se veut simplifiée au maximum, puisque seuls les objets pouvant être utilisés ou observés sont entourés d’un cadre de sélection. Il est donc, dans la majeure partie des cas, aisé de trouver les solutions aux problèmes.

L’écran de jeu est totalement exempt d’interface sous quelque forme que ce soit, facilitant l’immersion, et accentuant l’aspect « film » du jeu. Seul l’inventaire apparaît lorsque l’on utilise un objet, mais reste discret en bas de l’écran et n’est en rien choquant. Ce détail peu paraître futile, mais dans un jeu d’ambiance comme celui-ci, l’absence d’une interface omniprésente est vraiment agréable.

Dreamfall : The Longest Journey  Dreamfall : The Longest Journey

Le point noir du jeu, même s’il est minime, se situe au niveau de sa difficulté. En effet, même si il n’y a qu’un chemin unique permettant d’arriver à la fin du jeu, ce même chemin est parfois compliqué à atteindre. Ainsi, il y a des étapes qui échappent à toute logique, et qui, si elles ne sont pas réalisées, empêchent la progression de l’histoire. Ce phénomène, en plus de créer une grande linéarité, provoque le sentiment de tourner souvent en rond, et à vrai dire, cela peut agacer rapidement. La difficulté est donc mal gérée, et c’est certainement le plus gros défaut de Dreamfall.

Dreamfall : The Longest Journey  Dreamfall : The Longest Journey

La durée de vie du jeu est par contre relativement complexe à quantifier puisqu’elle dépendra beaucoup de votre capacité à accomplir les petites épreuves, et à suivre le fil rouge de l’histoire sans essayer de brûler les étapes. De plus, les scènes cinématiques et les dialogues rallongent considérablement et artificiellement l’aventure. Néanmoins, ces mêmes dialogues et vidéos font partie intégrante de l’ambiance même du jeu, il serait donc compliquer de les laisser de côté. Toutefois, il vous faudra compter une vingtaine d’heures minimum pour venir à bout de Dreamfall : The Longest Journey.

Dreamfall : The Longest Journey  Dreamfall : The Longest Journey

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Réalisation

Côté réalisation, autant le dire tout de suite, Dreamfall est une véritable réussite. Le jeu propose des graphismes dignes des grands, avec une gestion complète des dernières améliorations graphiques. Le moteur 3D est véloce, et arrive tout à fait à retranscrire les couleurs et les traits d’une ville du Moyen Orient, ou d’une autre ville envahit par la pauvreté et la délinquance, ou encore une forêt hivernale.

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De plus, ce moteur semble extrêmement bien optimisé puisqu’il délivre toute sa puissance même sur une configuration moyen de gamme. En effet, sur notre configuration de test équipée d’un Athlon 64 3500+, soutenu par 2 go de DDR et une 6800 GT, le jeu accepte sans rechigner le 1280 x 1024, tous les détails au maximum, et FSAA 4x activé ! Bien sûr, les graphismes ne sont pas du niveau des derniers FPS à la mode, mais ne sont pas désagréables loin de là !

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La bande-son elle aussi mérite qu’on lui tire notre chapeau. En effet, de part sa gestion de l’ EAX, et du Dolby Surround, Dreamfall nous propose une merveilleuse expérience sonore. Les musiques savent se faire discrètes, tout comme elles sont capables de s’énerver lorsque l’action le demande.

Un réel travail a été accompli au niveau de la réalisation des morceaux du jeu, et, cela ne fait que renforcer l’impression que nous sommes installés dans une salle de cinéma plutôt que devant notre PC. A noter également que le jeu propose une gestion parfaite du dernier chip audio de Creative, à savoir le X-Fi, mais, malheureusement, ne possédant pas une telle carte, nous avons du nous contenter de notre Audigy 2 ZS, qui, ma foi, s’en est très bien tirée également.

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Les dialogues pour finir, ont certainement du demander beaucoup de travail. Les voix anglaises que nous avions dans notre version de test du jeu sont très convaincantes, c’est le moins que l’on puisse dire ! Les intonations semblent naturelles, et là encore, les doublures de Dreamfall n’ont rien à envier aux doublures des films hollywoodiens ! Une véritable réussite à ce niveau là !

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Conclusion

Que dire en conclusion sinon que Dreamfall : The Longest Journey est la suite parfaite de son grand frère de 2000. Un scénario digne du premier, et digne des plus grands films également, une réalisation graphique soignée, une ambiance sonore hors du commun, un gameplay simpliste mais très efficace font de ce jeu une excellente surprise de ce printemps 2006 !

Le seul point noir au tableau se situe donc au niveau de la difficulté mal gérée, mais, à vrai dire, lorsqu’on est pris dans le jeu et dans l’histoire, ce détail nous paraît vraiment négligeable ! Laissez-vous donc séduire par cette aventure épique et fantastique qui ne saurait néanmoins être conseillée au plus jeune public.

Dreamfall : The Longest Journey