Portail_Signalement Lancée en 2008, la plate-forme de signalement accessible à l'adresse www.internet-signalement.gouv.fr, a vu en début d'année son champ d'action s'étendre à l'ensemble des délits avec comme vecteur l'Internet (escroqueries en ligne, lutte contre le terrorisme...) et plus uniquement la pédophilie ou la corruption de mineurs, toujours sur Internet.

Mardi, la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, s'est rendue à l'Office Central de Lutte contre la Criminalité liée aux Technologies de l'Information de la Communication (OCLCTIC) à Nanterre, afin de dresser un premier bilan de cette plate-forme de " signalement des sites Internet illicites ". Une plate-forme qui remporte un certain succès puisque selon des propos relayés par l'Associated Press, elle a enregistré près de 300 000 connexions depuis le début de l'année.

Sur la base de plus 7 200 signalements, ce sont ainsi quelque 4 500 fiches de délits qui ont été établies, portant pour plus de la moitié sur des escroqueries en ligne. Le reste a été affaire d'atteintes aux mineurs avec des cas parfois sordides évoqués, de propos racistes et dans une moindre mesure de sites publiant un mode d'emploi pour la fabrication de bombes.

A défaut de ne pouvoir faire fermer certains sites car hébergés hors des frontières françaises, il a été fait mention d'un projet visant en collaboration avec les FAI à bloquer les sites illicites, et à priori uniquement les sites pédopornographiques, en fonction de la communication par les autorités d'une liste. La notion de filtrage a toutefois été écartée par le responsable de l'OCLCTIC.