Didier Lombard Après l'annonce d'un nouveau cas de suicide chez les salariés de France Télécom à Lannion la semaine dernière, le président du groupe Didier Lombard est plus que jamais au centre des critiques. Malgré les demandes de démission de la part des partis de gauche et les interrogations concernant le management au sein de la société, celui-ci a de nouveau affirmé son intention de ne pas démissionner.

Dans un entretien accordé au Figaro, il estime ne pas avoir à quitter son poste au milieu des difficultés et devoir faire le nécessaire pour redonner confiance aux salariés de France Télécom, malgré la situation de défiance qui s'est installée.


Redonner confiance aux salariés ?
C'est Louis-Pierre Wenes, numéro deux du groupe, qui a fait les frais des critiques d'un management trop dur et s'est vu remplacer par Stéphane Richard, présenté comme plus diplomate face aux syndicats.

Cependant, Didier Lombard fera l'objet d'une audition début novembre à l'Assemblée nationale sur la thématique de la santé au travail. Accusé de ne pas être assez proche de ses salariés, obligé de présenter des excuses après plusieurs fautes de communication, le président de France Télécom  tente maintenant de corriger le tir, en allant à la rencontre des salariés et en remettant les aspects humains des relations de travail en avant.

De nombreuses mesures visant à réduire le stress au travail et à aider les salariés en difficultés ont été décidées tandis que le principe de mobilité tous les trois ans a été suspendu. Cependant, pour les syndicats, c'est la stratégie même du groupe qui est à revoir, en comptant moins sur les aspects purement financiers et plus sur les ressources humaines.