Depuis toujours les femmes sont très minoritaires dans le monde du jeu vidéo. Sheri Graner Ray, créatrice de jeux depuis les seize dernières années, vétéran de Sony Online Entertainment et Cartoon Network, a tenu cette conférence la semaine dernière.

Dans son discours, Ray, auteur du livre Gender Inclusive Game Design : Expanding the Market, nous offre une explication au fait que moins de 10% des joueurs sont des femmes. La plupart des jeux vidéo sont comme de mauvais petits amis - trop impliqués dans leur sexualité d'homme pour essayer même de comprendre le code sexuel de la femme.

Ray montre l'héroïne typique des jeux vidéo : beauté surnaturelle, très attirante sexuellement, presque tout sauf nue. On pourrait ensuite se demander si les héros de jeux subissent le même traitement que leurs homologues féminins. Et bien, pas vraiment.

Bien entendu, les deux gardent le même profil de base : jeunes, beaux, forts, viriles. Mais Ray ajoute que seules les héroïnes ont les caractéristiques humaines de quelqu'un prêt à faire l'amour : bouche entr'ouverte avec de larges lèvres rouges et de lourdes paupières. Elles sont aussi habillées de vêtements explicites dans des poses sexuelles alors que les personnages masculins non.

Dead or alive 4 smallShadow hearts from the new world smallPerfect dark zero small

Ces clichés de l'objet sexuel ne sont pas prêts d'attirer la moyenne des joueuses. Ainsi, faudrait-il rendre les héros plus attirants physiquement et sexuellement ' Ce n'est pas aussi simple. Les femmes ne sont pas juste attirées par le côté visuel. L'émotion y joue un rôle prépondérant et les jeux vidéo ont besoin de faire ressentir une expérience plus profonde avec les personnages.

Pour finir, Ray nous donne l'exemple d'une fillette de treize ans qui excellait sur un jeu très connu. Au lieu d'aller plus loin dans le jeu, la jeune fille s'arrête et quitte le jeu. La demoiselle répond qu'elle s'est fatiguée sur le jeu déjà une fois et qu'elle n'a pas envie de le refaire.