Europe logo pro Avec l'entrée en service du réseau LTE de Verizon Wireless dans quelques jours, qui a vocation de couvrir l'ensemble du territoire, les Etats-Unis sont maintenant bien engagés dans leur transition vers des réseaux mobiles à très haut débit, ouvrant de nouveaux débouchés économiques.

En Europe, s'il existe des calendriers fixant les grandes étapes de la migration vers le très haut débit, toutes les étapes d'harmonisation du spectre nécessaire n'ont pas encore été franchies. Alors que les ministres des télécommunications des Etats membres de l' UE doivent se réunir aujourd'hui, Neelie Kroes, responsable européenne des questions de télécommunications, appelle ces derniers à accélérer le mouvement sur cette question et propose que les dispositions du RSPP ( Radio Spectrum Policy Program ) soient arrêtées d'ici 2013.

Le RSPP doit permettre de fournir du haut débit mobile sur l'ensemble de l' Europe d'ici 2013 et du très haut débit mobile à l'horizon 2020 mais il faut impérativement que la bande 800 MHz issue du dividende numérique ( libérée par le passage de la diffusion analogique de la télévision à une diffusion numérique et qui va servir à déployer les réseaux mobiles de type LTE ) soit disponible partout.

Neelie Kroes appellera les ministres à faire preuve de la volonté politique nécessaire à l'avancée du dossier et suggère que l'harmonisation peut  et doit être obtenue d'ici 2013, voire 2015 dans certains cas particuliers.


Faire bouger les lignes sur l'itinérance mobile en Europe

Par ailleurs, une grande consultation publique va être lancée sur le sujet de l'itinérance mobile ( ou roaming ) au sein de la zone Europe, en amont du rapport d'étape de fin juin 2011 sur l'efficacité de l'Eurotarif, un plafond imposé aux opérateurs sur le prix des communications vocales et des SMS destiné à lisser les différences entre les Etats membres.

Neelie Kroes suggère que si les consommateurs bénéficient effectivement d'une baisse des prix, les conditions pour un jeu de la concurrence efficace ne sont toujours pas présentes. Il s'agit donc de réfléchir à ce qui pourrait le rendre plus concurrentiel, sans forcément passer par une régulation contraignante. Elle réitère toutefois la volonté de la Commission européenne de rapprocher les tarifs de l'itinérance mobile de ceux des communications nationales d'ici 2015.