Pour prendre en compte la montée des usages mobiles ( notamment l'usage data mobile ), la Commission européenne a fixé de nouveaux plafonds pour les tarifs en itinérance au sein de la zone Europe. Le but est de ramener progressivement ces coûts au niveaux des communications nationales, avec toujours l'espoir de créer un grand marché télécom européen unique.

Ces nouveaux plafonds s'accompagnent de mesures voulant stimuler la concurrence entre opérateurs. On trouve en particulier celle qui permettra à un usager mobile de choisir un opérateur différent de son opérateur national pour gérer ses communications en itinérance en Europe.

Europe logo pro  Si cette mesure veut faire jouer la concurrence et baisser les prix, elle va aussi permettre à de nouveaux acteurs de s'inviter sur des marchés pourtant déjà bien occupés. Le journal Les Echos rapporte que l'opérateur China Telecom va trouver là une porte d'entrée sur l'Europe.

Après un statut de MVNO ( opérateur mobile virtuel ) obtenu au Royaume-Uni à l'occasion des Jeux Olympiques 2012 de Londres, l'opérateur mobile chinois devrait être présent en France dès la mi-2013 tandis que la mesure sur l'itinérance mobile sera active au 1er juillet 2014, lui laissant le temps d'arriver sur plusieurs grands marchés européens d'ici là.

D'autres opérateurs étrangers devraient aussi se positionner en Europe grâce à ces nouvelles régulations, comme sans doute Turkcell, précise le journal économique. De quoi franchement inquiéter les opérateurs télécoms européens, qui se plaignent déjà depuis longtemps des pesanteurs des régulations et qui ont en tête la situation difficile des équipementiers télécoms européens soumis à la très forte pression de leurs concurrents chinois.

D'autant qu'une présence de ces nouveaux venus sur plusieurs marchés européens pourrait se traduire par un réseau mobile certes virtuel mais proposant un même tarif sur l'ensemble des zones de couverture, comme une sorte de marché télécom unique avant l'heure à l'échelle de l'Europe...mais géré par des acteurs non européens.

Source : Les Echos