Le programme PRISM de la NSA est censé permettre de fouiller dans les données personnelles d'individus suspectés d'activités ou de préparation d'activités terroristes, et notamment pour ceux vivant hors des Etats-Unis.

Logiquement, la Commission européenne s'inquiète du fait que cela pourrait concerner des citoyens européens alors que la protection des données personnelles est considérée comme un droit fondamental, position sur laquelle diverge la vision des Etats-Unis...au moins pour les données qui ne concernent pas les citoyens américains.

Europe logo pro  La Commission a donc demandé des éclaircissements au gouvernement américain sur le fonctionnement du programme PRISM afin de savoir si ce dernier " se limite à des cas individuels reposant sur des soupçons fondés et spécifiques ou s'il s'agit d'un transfert de données en vrac. "

Le système sert-il vraiment les objectifs qu'on lui prête (la lutte contre le terrorisme et la surveillance d'un petit nombre d'individus) ou n'est-il qu'une enveloppe cachant un dispositif de surveillance généralisé, c'est la question que la Commission européenne (et d'autres) se pose, alors que certains pays, comme la Grande-Bretagne, ont fait appel, au moins ponctuellement, à ce programme et d'autres Etats, comme le Canada, avoue du bout des lèvres qu'ils ont des programmes secrets de collecte des données des citoyens proches de PRISM.

Tonio Borg, commissaire européen, a en tous les cas souligné devant le Parlement européen que l'affaire PRISM ne pouvait qu'accentuer les interrogations des citoyens concernant l'utilisation des données personnelles transmises via les services des grands groupes américains et stockées sur leurs serveurs, malgré leurs dénégations.

Source : Les Echos