Google-nouveau-logo La démarche est logique : après avoir fourni les outils permettant de chercher un bien en ligne, de pouvoir l'acheter en ligne, pourquoi ne pas proposer aux consommateurs un service qui permette de livrer le produit physique rapidement ?

C'est l'intention prêtée à Google par le Wall Street Journal. Le géant de la recherche serait en négociations avec les grands revendeurs et distributeurs américains pour mettre en place un service de livraison rapide des biens physiques achetés sur les sites d'e-commerce via son moteur de recherche.

Trouver l'objet qui vous manque grâce à la recherche Google ou au bon plan Google Offer, qui vous dirigeront vers le vendeur adéquat, payez le bien avec son système de paiement ou  via Google Checkout / Google Wallet... et recevez-le dans la journée ou presque grâce à ce nouveau service, proposé à un tarif attractif. Du vendeur au consommateur, la boucle est bouclée.

Mais l'initiative marche sur les terres d'un très grand groupe : Amazon, dont le coeur d'activité est de vendre des produits physiques et d'assurer la gestion de leur acheminement pour qu'il arrive aussi vite que possible ( dans les conditions d'envoi définies par l'utilisateur ) chez le consommateur.

Amazon a d'ailleurs un service de livraison rapide ( Amazon Prime ) pour 79 dollars par an, et qui a participé à l'augmentation du chiffre d'affaires de plus de 42% du groupe depuis neuf mois, rapporte le journal économique.


Gare aux difficultés du monde réel
Google ne deviendrait donc pas comme Amazon un vendeur de biens sous sa marque mais plutôt un facilitateur ( enabler ) des interactions vendeur / acheteur par son moteur de recherche et poursuivant l'encadrement par un service de livraison rapide à ses partenaires.

Il s'agirait d'une nouvelle convergence des stratégies des deux groupes dont les zones de concurrence frontale se multiplient. Google devrait proposer aux revendeurs partenaires un système identifiant les boutiques ayant le produit demandé en stock les plus proches du consommateur et leurs possibilités de livraison le jour même ou à J+1, ces dernières pouvant être gérées par un prestataire comme UPS.

Le Wall Street Journal suggère que ce service de livraison rapide made in Google pourrait être lancé en 2012 aux Etats-Unis, mais les analystes sont divisés sur son intérêt. La distribution de biens physiques impose des coûts importants et un cadre rigide bien loin des activités habituelles du groupe de Moutain View, même pour tenter de redynamiser la recherche de produits sur son moteur et améliorer les revenus publicitaires qui en sont tirés.

Cependant, un tel service pourrait servir de passerelle avec d'autres projets de Google, contribuant à créer une expérience de shopping encadrant de bout en bout les revendeurs.