C'est le Wall Street Journal qui se fait l'écho de la nouvelle : le laboratoire Google X travaillerait ainsi depuis plusieurs mois sur le projet " BaselineStudy" qui vise à dresser le portrait d'un corps en pleine santé.

Google logo pro   Ce sont 70 à 100 experts médicaux qui mèneraient ainsi une étude génétique, dirigée par le docteur Andrex Conrad, celui qui est considéré comme l'un des pères du test bon marché du virus du VIH.

L'idée du projet est de permettre de détecter des maladies comme le cancer le plus tôt possible dans la vie du patient. Pour ce faire, Google devrait récolter des données génétiques et moléculaires auprès de volontaires anonymes, par l'intermédiaire d'une clinique spécialisée.

La collecte aurait d'ailleurs commencé dès cet été auprès de 175 personnes, elle devrait se poursuivre dans les mois à venir, la base d'étude nécessitant des milliers de données. Qu'il s'agisse de prélèvements de sang, urines, larmes ou salive, tout est consigné dans une base de données médicale. À terme, ce sont les génomes complets des patients qui seront stockés, ainsi que l'historique génétique des parents, mais aussi d'autres données, comme le rythme cardiaque lors de phases de stress ou la façon dont l'organisme métabolise la nourriture ou comment le corps réagit avec les médicaments.

Une fois la base de données suffisamment importante, le gros du travail pourra débuter. Il s'agira pour les experts de tenter de repérer des "biomarqueurs" qui permettraient de détecter certaines maladies avant même l'apparition des premiers symptômes. On pourrait alors envisager des traitements avant même la déclaration de la maladie et augmenter significativement les chances de guérison, même des maladies dont le traitement se révèle complexes une fois développée.

Comme toujours avec Google se pose déjà la question de la confidentialité des données récoltées. Google a une nouvelle fois rappelé que les données en question n'étaient utilisées que dans le cadre du programme BaseLine et sous la supervision d'un médecin. Puisqu'elles restent anonymes, Google indique qu'il n'y a aucune chance de les voir transférées aux assurances, premières compagnies intéressées par ces données médicales.

Source : WSJ