Introduction et scénario

Introduction


En ces temps de disette vidéo ludique avérée, et même si ces derniers jours plusieurs titres de qualités sont enfin parus, la sortie de Prey raisonne comme une réponse à nos prières.

 
Scenario

Tout commence dans les toilettes d'un bar miteux d'une réserve indienne perdue au beau milieu du pays de Georges Walker Bush. Présenté ainsi on ne peut pas dire que ce soit très sexy. En fait, le prétexte du bar est une façon de présenter les trois personnages principaux l'aventure que sont le héros, Jen sa petite amie et son grand père.


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Miroir, suis-je le plus beau pour conquérir la jolie Jen' 

Vous incarnez un jeune indien éperdument amoureux de la jolie serveuse et qui se pose mille questions sur sa vie misérable. Mais alors qu'il vient de régler leur compte à deux poivrots qui ont osé poser la main sur Jen, survient l'événement qui bouleverse le déroulement normal (et c'est rien de le dire) de sa vie.

En fait, à l'image d'un David Vincent du Colorado, des lumières envahissent le lieu et enlèvent les personnes présentes. Tous sont conduits à bord d'un vaisseau spatial intersidéral qui offre un terrain de jeu parfait pour notre nouveau copain et ses gros fusils.

 

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Quand nos amis aliens s'invitent, c'est tout en doigté et douceur 


L'aventure vous conduit donc à travers ce vaisseau immense en vous initiant également aux secrets de vos origines indiennes. Car l'originalité voulue dans ce titre, est que vous êtes capables de vous désincarner afin de passer certains obstacles grâce à votre âme et un arc (pas d'erreur de ce coté, chez Human Head software on est suffisamment cultivé pour savoir que tous les indiens ont des flèches dans leur sac).

Votre parcours est également jalonné de certaines phases en "véhicule" de l'espace ainsi que de mini puzzles à résoudre avant de pouvoir passer à la suite.

 

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A cause des interruptions, je ne peux même pas regarder la finale à la télé!!

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Jouabilité 1/2

Jouabilité


Cette multiplication des modes de jeu devant constituer un atout dans le déroulement du titre afin d'éviter l'écueil de la répétitivité et de l'ennui, il était à craindre que la jouabilité en prenne un vieux coup derrière la tête. Et bien que nenni, la jouabilité est au rendez vous!

En effet, la prise en main du personnage et de ses ustensiles est très cohérente, progressive puisqu'il les acquiert au fur et à mesure de sa progression (comme d'habitude effectivement) et ne souffre d'aucun défaut.


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Il a l'air de rien comme ça l'ancien, mais franchement il déchire grave!

A vrai dire, si elle peut paraitre simplissime au joueur aguerri aux FPS, elle permet au débutant de s'initier à la pratique de ce type de soft dans la plus grande facilité. Peu de commandes sont à attribuer ce qui est reposant au vu des derniers hits du genre où l'augmentation permanente des fonctions possibles finissaient par meurtrir nos petits doigts boudinés.

Evidemment, le pendant à ce point est que le nombre d'actions réalisables est limité mais rien d'irrémédiable.

De plus, la difficulté de Prey est progressive elle aussi. Rien de transcendant là dedans, mais le fait de pouvoir passer les premiers niveaux sans réel souci augmente le désir de continuer toujours un petit peu plus.


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Vu le sourire des hôtes d'accueil et de la maîtresse de maison, je vais pas faire de vieux os...

Toutefois, et même s’il va crescendo, le niveau de difficulté ne parvient pas à vous ralentir bien longtemps. Et à la longue, il est un peu frustrant de voir que vous arrivez systématiquement à venir à bout de toutes les situations sans trop peiner. Même les énigmes proposées sont d'une infinie simplicité. Il s’agit d’un FPS et la partie résolution de problèmes ne doit pas dénaturer le jeu mais  les limites de la niaiserie sont régulièrement franchies.

Sinon, et contrairement à plusieurs FPS dernière génération, ici une seule méthode est à employer : bourriner autant que faire se peut et jusqu’à ce que mort s’en suive ou que le joueur n’ait plus de munitions (faut vraiment y aller dans ce cas….). Si tel est votre cas, une clé à molette sera votre unique viatique pour défoncer la tête du premier alien venu.


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 Empalé en maillot de bain rouge! aucune limite à l'horreur dans ce jeu (non sponsorisé par Arena pourtant....)

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Jouabilité 2/2

Puisque l’on s’attarde aux aliens, il faut avouer que là non plus, la variété des adversaires n’est pas au rendez vous. Tout au mieux on dénombre  6 ou 7 grosses bestioles différentes (hormis les deux trois boss assez faciles à dézinguer) qui ne font pas montre non plus d’une intelligence réelle. C’est un peu comme si vous essayiez de confier un gros bazooka à Jean Claude Van Damme, l’humour et la philosophie en moins. Rassurez vous donc, ils ne se planquent pas, ou si peu, il ne vous prennent pas en tenaille et se contente de vous tirer dessus.

Ensuite, il y a les deux petites spécificités de ce titre que sont la désincarnation et l’utilisation du véhicule de l’espace.


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Indices ou passages invisibles sont accessible à votre avatar chimérique

Lorsque vous sortez de votre corps vous avez la possibilité d’aller activer certains mécanismes vous ouvrant la voie ou vous donnant quelques items supplémentaires (vie ou munitions, rien de plus excitant à vous proposer).  Cela reste donc basique et la lancinante musique indienne, genre ronde de petits peaux rouges autour du feu avec le tomahawk dans la main, ne vous  donne pas envie de vous balader plus que de raison ainsi.

De même, si votre niveau de vie tombe à zéro, vous retournez dans un endroit bizarre muni de votre arc et où il vous suffit de tirer sur des âmes bleues ou rouges afin de retrouver un niveau de vie décent et de reprendre possession de votre enveloppe charnelle. Dans la théorie cela peut avoir l’air compliqué. Dans la pratique cela ne l’est pas le moins du monde, et ca n’apporte rien de vraiment intéressant.


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Les voyages en exosquelette forment la jeunesse parait-il.... 

Le véhicule quant à lui est un exosquelette (alors un coup y’m’dit que ch’sors de mon corps, un autre que j’m’enferme dans un squelette de l’extérieur….Kesky zon fumé ') que vous guidez armé de munitions puissantes et qui sortent souvent de la panade lorsque la possibilité est offerte de l’utiliser. C’est agréable et ca détend. Que demande le peuple '

Enfin, les développeurs ont joué à fond la carte de la perte de repères du joueur. Pour ce faire ils ont utilisé, à la limite de l’abus, les changements de gravité et autres passages par des télé-transporteurs qui amènent parfois à ne plus savoir où l’on se situe. Néanmoins, le parcours des niveaux est suffisamment linéaire pour ne jamais être vraiment perdu, simplement un peu dans le bleu.


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Pour éviter de vous retrouver dans le même état que ces écoliers, n'hésitez pas à demander un ptit coup de main!

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Graphismes et bande son

Graphismes et bande son


Coté graphisme, ce jeu n’apporte aucune évolution majeure. Même l’univers dans lequel vous vous déplacez rappelle furieusement un Quake 4.

La succession des niveaux donne même l’illusion de repasser plusieurs fois au même endroit, notamment pour certains couloirs. On peut imaginer que cet univers étant contenu dans un vaisseau spatial, il est normal que certaines structures soit présentes dans différents endroits. N’étant pas un spécialiste des vaisseaux de l’espace ou autres constructions extraterrestres, je laisserai donc le bénéfice du doute aux développeurs.


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Encore une énigme très difficile....(soleil = désincarnation pour trouver le chemin...) 


Ceci étant posé, ces légers désagréments sont très vite effacés par la qualité graphique de l’ensemble. Car si les décors ne sont pas variés, ils sont très bien faits et on ne peut nier qu’un soin réel y a été apporté.

De nombreux passages sont absolument magnifiques et mis en valeur par des jeux de lumières (de nombreux faisceaux laser) totalement bluffants. 

 

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Un petit exemple de la mise en valeur par la lumière

De plus, le jeu est extrêmement fluide et ne procure aucun effet « mal de mer » rencontré dans d’autres. Et pourtant, dieu sait que vous êtes ballotés dans tous les sens!

La bande son quant à elle se fait très discrète mais bien en phase avec le jeu. Elle ne constitue pas un élément saillant mais ne ternit en rien la qualité de Prey.

 

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 Les télé-transporteurs: un passage obligé du jeu

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Galerie d'images

 

 

 





 

 





 






 






 






 






 






 

 





 

 




 

 

 

 

 

 

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Conclusions

Conclusions

Prey est un FPS de très bonne qualité. Servi par une réalisation soignée, le joueur prend plaisir à progresser et à avancer dans le scénario qui se montre au moins intéressant.

Bien sûr, il est imparfait sur plusieurs points et peu innovant, mais en le commençant, il est quasiment sûr que vous le finissiez. Ceci est d’autant plus vrai que la difficulté est moyenne et que sa durée de vie demeure réduite.

Il permet en outre de donner la chance à ceux qui ne connaissent pas les FPS, de s’y initier en prenant du plaisir et sans trop de problèmes de commande ou de technique. Un titre sur lequel vous pouvez donc vous arrêter sans risque d’être déçu, si tant est que vous n’y cherchiez pas le hit absolu de l’année 2006.

+ Les plus

  • Jouabilité sans faille
  • Graphismes très corrects
  • Déroulement cohérent et interessant
  • Un jeu soigné et bien fini

- Les moins

  • Une durée de vie désuette
  • Un univers restreint et un peu monotone
  • Des énigmes inutiles puisque trop faciles