Introduction

Il est rare de voir un jeu qui soit originellement sorti sur PS3 venir zarzouiller sur d'autres supports. Et encore, on ne pense même pas à des softs qui une fois réussis sur PS3 arrivent sur PS2 car la plus vieille des deux consoles possède parfois des ressources tellement insoupçonnées que l'on ne serait même pas surpris de la prouesse. Non, bien sûr, ce qui est surprenant c'est quand le pont relie la PS3 et la PSP. Quoi de plus étonnant qu'un jeu next gen retaillé pour une console portable aussi performante soit-elle.

 

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On a bien plus l'habitude des montées en puissance dont une qui nous attend bientôt avec le fameux God Of war qui sortira bien un jour sur PS3 et qui fait tant saliver. D'ailleurs, God Of War: chains of Olympus est un des meilleurs jeux de la petite console portable. Quand on a donc su que Resistance Retribution s'attaquait à ce support, c'est aussi surpris qu'inquiet que l'on a démarré notre test. Et très vite, on a pu confirmer toute la difficulté à faire vivre un tel jeu sur notre console portable.

Club sandwich

Resistance Retribution est donc le dernier volet en date de la série des Resistance. Vous connaissez surement la trame scénaristique des deux premiers épisodes, point besoin de vous les rappeler. Toutefois, il se trouve que Retribution se situe entre Fall of men et Resistance 2. Dans ce dernier, vous incarnez Grayson, soldat de l'armée britannique qui a du tuer son propre frère avec ses propres mimines dégoulinantes du sang du frangin après qu'il lui eut collé une bastos dans la cafetière. Pour vous retourner le cerveau d'un mec y'a pas beaucoup mieux.

 

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Même atteint par le mal le plus terrible, ce fratricide est des plus perturbants. C'est alors que notre ami Grayson a déserté pour faire cavalier seul et détruire à la Lucky Luke les chimères qui avaient envahi Londres. Mal lui en pris et il fut condamné à la peine de mort. C’est alors que dans sa geôle croupissante arrive une jeune et jolie blonde qui lui propose de sortir de son gourbi pour les aider à combattre les chimères dans toute l'Europe. Le pauvre vieux cache sa joie de devoir prendre les transports militaires et accepte non sans mal.

 

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La trame de ce jeu consiste alors à emmener Grayson d'un point à un autre de l'Europe pour débarrasser le monde des horribles chimères et de leurs tours surpuissantes. On le voit, rien de bien exceptionnel au  niveau du scénario mais rien de pire non plus que ce que l'on peut voir dans les jeux de ce type. Non, ce qui gène avant tout, c'est le jeu des acteurs assez médiocre et encore plus le coté excessif des sentiments en tous genre. A vous les tirades aussi prévisibles que patriotiques à la limite du vomitif.

 

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Shoot them all

Passé ce volet hautement insipide qu'est le scénario, vient le temps de se demander comment cela se joue. Car on se demande bien comment passer d'une Sixaxis et ses deux sticks à une PSP qui n'en comporte qu'un. La réponse est toute simple et tient dans cette phrase : comme d'habitude ou presque. En fait, selon la configuration que vous choisissez, le stick gauche permet de se déplacer et les quatre boutons de droite d'orienter la visée ou bien exactement l'inverse. Même avec un peu d'habitude, les premiers instants sont toujours ardus après avoir tâté de la manette pour ce type de jeu.

 

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Mais le gros du problème n'est pas la, bien que la facilité de se mouvoir et de regarder autour de soi dans un mouvement coordonné ne saute pas aux yeux. En effet, les développeurs ont intégré une visée automatique, si "automatique" qu'on se demande parfois à quoi cela sert de viser. En fait il suffit d'avoir fini de défourailler sur la bidoche d'un adversaire pour que le réticule passe au suivant puis au suivant etc, etc, etc...La partie shoot prend alors un vieux coup de pompe dans son séant.

 

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Toutefois, il est possible de zoomer pour viser plus justement et aller direct à la tête pour un effet que vous imaginez aisément notamment en ce qui concerne les chaudières. Mais la plupart du temps on se planque derrière une caisse ou autre, on défouraille, on recharge, on défouraille, on évite les balles, on défouraille. A la longue c'est excessivement lassant d'autant que les ennemis ont le cerveau d'une huitre après les fêtes de noël.

 

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Un Bogoss qui s'ignore

Coté présentation générale du jeu, et en passant outre les voix totalement ridicules la plupart du temps tellement les scènes sont surjouées et empreintes d'un patriotisme nauséabond car ostensible, on peut dire ceci : il existe plusieurs lectures possibles. Car c'est un fait, c'est très inégal. En fait, tout ce qui est graphisme est vraiment soigné. Les cinématiques, bien sûr, mais aussi les environnements, les ennemis, les boss, les détails, la profondeur de champs et bien d'autres éléments encore. Mais, car il y a toujours un mais, ceci est minoré par un autre aspect.

 

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Ce qui nous chagrine est la réelle redondance de tout ce que l'on peut voir. Ce jugement porte essentiellement sur les  ennemis qui ne sont franchement pas très différents les uns des autres. Comme en plus la partie gameplay est un peu répétitive aussi, vous comprenez notre émoi. Mais on a aussi la sensation de toujours évoluer dans le même type d'univers, quelques soient les bâtiments. On ne peut donc pas dire que tout ceci invite franchement à la gaudriole.

 

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On vous disait donc plusieurs lectures possibles. En fait il y en a deux. La première, la plus flatteuse, c'est que les développeurs n'ont pas réussi, à cause du temps, de la place, de la compatibilité ou de l'axe de la lune que sais-je, à intégrer autant de variété qu'ils l'auraient aimé parce que justement les graphismes sont très beaux. La seconde, moins avouable, sent l'envie d'en finir et le bâclage sur la fin d'un jeu qui pourtant méritait toute notre attention sur le point de vue graphique.

 

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Conclusion

Resistance Retribution est un jeu dont on est loin d'être satisfait. Cela pourrait faire office de conclusion définitive. Mais cela ne suffirait pas à l'expliquer. Et pour digresser quelque peu, on a surtout regretté la linéarité confondante de ce jeu, le simplisme de son gameplay, bien que quelques passages soient réellement ardus ainsi que la hollywoodisation extrême et navrante. C'est beaucoup de reproches surtout pour un seul jeu. On ne saura donc se contenter de ses qualités qui sont, elles aussi réelles.

 

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Car il est vrai que ce jeu est vraiment joli à l'œil et que la multiplication des armes, de leur tir secondaire ou l'interaction avec l'environnement est beaucoup plus convaincant. On ne pourrait donc trop vous conseiller de vous poser 5 minutes avant de courir chez votre vendeur de jeu préféré en espérant retrouver sur PSP tout le bonheur que vous avez pu ressentir sur PS3. Car il ne s'agit vraiment pas du même type de jeu et c'est un peu normal lorsque l'on sait les différentes techniques qui peuvent séparer les deux supports.

 

Resistance Retribution est disponible sur PSP à partir de 37,95€

+ Les plus

  • Graphiquement réussi
  • Armes et munitions
  • Quelques uns des boss

- Les moins

  • Répétitif
  • Assisté à mort
  • Gameplay assez vide