France Telecom logo pro Suite du feuilleton à rebondissements de la tentative de prise de contrôle de l'opérateur égyptien ECMS par le groupe France Télécom. Alors qu'il peine à récupérer les parts d' Orascom Telecom sur Mobinil, la holding qui contrôle ECMS, malgré une décision arbitrale en sa faveur, l'opérateur français a fait une nouvelle offre pour racheter les parts des actionnaires minoritaires et obtenir une maîtrise complète d' ECMS.

Une première offre à 200 livres égyptiennes la part, jugée insuffisante, avait déjà été refusée par l'autorité des marchés égyptienne. Orascom, qui détient 20% d' ECMS, demande pour sa part un prix de 273 livres égyptiennes.


Nouveau rejet de la proposition d'offre de France Télécom
La nouvelle offre lancée par France Télécom s'est portée cette fois à 239 livres égyptiennes la part mais, selon l'agence Reuters, qui s'appuie sur les déclarations de plusieurs traders en Egypte, elle aurait été une nouvelle fois refusée par l'autorité des marchés.

Le groupe français aurait alors abandonné son projet d'offre sur les participations minoritaires mais serait désormais prêt à passer à une phase judiciaire s'il n'obtient pas rapidement le transfert des 28,75% de parts d' Orascom dans Mobinil, comme prévu par la décision de la Chambre de Commerce Internationale.

Orascom, de son côté, estime que France Télécom n'a pas rempli ses obligations dans les délais impartis ( ce que conteste l'opérateur français ) et a décidé de faire appel de la décision d'arbitrage. en vue de son annulation. Le blocage pourrait donc se prolonger, voire se durcir, durant les prochaines semaines.

La prise de contrôle d' ECMS représente un enjeu important pour la stratégie de France Télécom sur les marchés émergents du fait de la puissance et du dynamisme de l'opérateur égyptien.


MàJ 27/05/09 : France Télécom confirme le rejet de sa proposition d'offre à 237 livres égyptiennes par action par l'autorité des marchés égyptienne. Estimant que les arguments de ce nouveau refus ne sont pas fondés, le groupe français annonce qu'il utilisera toutes les voies de recours à sa disposition, au niveau national comme international.

D'autre part, il rappelle que la sentence arbitrale du mois de mars est exécutoire et que, à défaut d'avoir procédé au transfert des titres le 10 avril dernier, Orascom doit  lui verser 50 000 dollars par jour de retard.

Source : Reuters