On en parle peu ou prou mais Internet peut dans certains cas se révéler une réelle addiction. Nous vous en parlions en 2005 déjà avec l'étude sur la dépendance au cybersexe que nous dévoilait notre collègue Akerone.
 
Plus récemment, en mai dernier, la doctoresse Diane Wieland établissait une proportion de 5 à 10 % d'internautes véritablement accro au Web :

" Chaque contact dans le cyber-espace est potentiellement un facteur de désordres virtuels comme par exemple des relations sentimentales virtuelles qui peuvent évoluer en infidélité maritale - cybersexe - ou des comportements sexuels compulsifs. (...) L'obsession et le temps important passé devant l'ordinateur entraîne une négligence des relations réelles pouvant même aboutir jusqu'au divorce. "

Aujourd'hui, le département du canton zurichois en charge de la Prévention des dépendances de la ville a inauguré une campagne d'affichage ainsi qu'un questionnaire d'auto-évaluation pour sensibiliser l'opinion à propos des dangers du web avec les dépendances au cybersexe, au Net, à tout ce qui touche ce monde virtuel. Mais qui finalement se retrouve aussi dans le monde réel.

Selon le communiqué du département :

" Passer beaucoup de temps dans des univers virtuels, essentiellement dans les forums de discussion, à jouer en ligne ou sur des sites à caractère sexuel, peut mener à une dépendance comparable à d'autres addictions. "

D'après l'administration cantonale, près de 50.000 suisses seraient dépendants au sexe sur Internet ou pourraient le devenir rapidement. Selon lui, ce sont surtout les jeunes qui sont concernés mais les adultes sont de plus en plus attirés par les charmes de la Toile.

Le département zurichois précise que chaque dépendant verse plutôt dans l'introversion et qu'ils " s'exposent à des problèmes dans leur environnement social et sur leur lieu de travail. "

Autant dire que travailler de chez soi sur Internet est un handicap dès le départ de ce point de vue là.