Fuijo Masuoka vient en effet d’obtenir 87 millions de yens (soit 593 210€). La Cour de justice de Tokyo a tranché et c’est à Toshiba, son ancien employeur, qu'il incombera de régler la note.

Le Nihon Keizai Shimbun, un des plus grands quotidiens japonais, spécialisé dans le monde de la finance et des nouvelles technologies, écrit que Masuaoka exigeait à l'origine 1.1 milliards de yens (soit à peu près 7,3 millions d'euros). Il affirme avoir inventé, dans les années 80, la mémoire Flash, type de mémoire qui, depuis plusieurs années déjà, a révolutionné divers secteurs des nouvelles technologies, des ordinateurs jusqu'aux appareils nomades en passant par tout un segment dit "loisir" (camescopes, téléphones...).  Le verdict prononcé par la Cour de justice de Tokyo reste néanmoins la troisième plus grosse sentence accordée pour une affaire de brevets déposés par un employé.

Durant les années passées au sein de Toshiba, Fuijo Masuoka, aujourd’hui professeur-chercheur à l’Institut de Recherche en Electricité de l’Université Tohoku, est parvenu à déposer 500 brevets. De plus, Toshiba l’a payé 6 millions de yens pendant qu’il travaillait pour eux pour transférer ses brevets. Les brevets concernant la mémoire flash ne représente que 41 brevets sur les 500 qu’il a transférés. Mais le plaignant estimait sans doute que cette somme ne rendait pas justice à ses recherches qui avaient abouti à l'avènement des micro-circuits intégrés qui, aujourd'hui, nous semblent aussi indispensables que des détecteurs de matière ectoplasmique ou des lunettes de soleil très tendance...