hideo-kojima (1) Qu'on l'adore ou qu'on l'exècre, Hideo Kojima n'est pas quelqu'un à qui l'on pourra reprocher de ne pas s'être cassé la tête pour nous proposer à chaque nouveau Metal Gear une expérience de jeu différente et marquante. D'ailleurs, pour beaucoup, Kojima représente Metal Gear. L'âme de la série. Une étiquette dont notre ami Hideo se passerait bien, maintenant qu'il désire se détacher de la saga qui lui a apporté la célébrité pour se tourner vers d'autres horizons. Mais tant que les joueurs voudront du Metal Gear et que Kojima sera présent, il sera difficile de faire autrement.

"Oui, il y a une pression, absolument. Peut-être que si je quittais Konami cette pression pourrait être un peu plus supportable, mais puisque Konami s'occupe du côté business des opérations, oui, il y a certainement une demande de continuer une série aussi prospère que Metal Gear."


Un futur hollywoodien ?
Kojima a avoué qu'il ne se lancerait pas dans un projet de plus petite envergure que Metal Gear. Non pas que l'envie ne soit pas là, mais il préfère consacrer le temps qu'il lui reste (ce sont ses mots) à de gros projets. Et forcément, pour mener à bien ces aventures, il faut de l'argent. Pour quelque chose qui en mette plein la vue, encore plus.

"Quand la technologie s'améliore, les coûts diminuent. Mais alors, quand vous essayez de faire quelque chose de nouveau, ils augmentent un peu. Je ne pense pas que ça puisse continuer indéfiniment, mais pensez à un film hollywoodien : si vous voulez quelque chose de grand et d'énorme, alors vous devez penser à y mettre le prix. Mais ce ne sera pas sans limite, parce que maintenant, tout est plus ou moins défini. Je crois que dans un avenir proche, ce sera comme Hollywood - il y aura quelqu'un qui financera, et un créateur. Dans le passé, la personne qui finançait était le développeur ou l'éditeur, mais je pense que dans le futur, il y aura une nette distinction entre ceux qui financent et ceux qui créent."

Une course à la puissance nécessaire donc ? Mais comme le dit Hideo, un jour, on se cognera la tête au plafond, et à ce moment-là, on se rendra compte qu'il y a encore beaucoup de choses à faire en bas au lieu d'amener le regard toujours plus haut. Et le soleil, ça pique les yeux.

 

Source : Develop