Eric Schmidt CEO Google logo pro En rachetant Motorola Mobility en août, Google a mis la main sur plusieurs milliers de brevets en vue de mieux protéger sa plate-forme mobile Android, mais il a aussi obtenu le contrôle du fabricant de terminaux, créant une incertitude sur le nouveau rôle de Motorola.

Si Google se mettait à favoriser le fabricant qu'il détient en lui fournissant à l'avance les nouvelles évolutions de la plate-forme Android, les partenaires actuels ( HTC, Samsung, Sony Ericsson... ) pourraient y trouver à redire et chercher des alternatives.

On notera cependant que l'acquisition de Motorola a été réalisée en accord avec ces mêmes partenaires et que Google a toujours prôné un soutien à l'écosystème Android, qui s'est manifesté dernièrement par le transfert de brevets mobiles à HTC pour mener une contre-offensive contre Apple.


Google compte sur ses partenaires
Et pour tenter de dissiper les critiques, Eric Schmidt, président du conseil d'administration de Google, ne ménage pas ses efforts pour lisser l'image du groupe. Lors d'un entretien à CNBC, il a réaffirmé une attitude de neutralité vis à vis de ses partenaires...tout en confirmant s'intéresser au hardware ( rejetant donc l'hypothèse d'une cession de la branche fabrication de terminaux pour ne conserver que les brevets ).

Eric Schmidt a de nouveau souligné que le succès d' Android est justement dû au fait que l' OS mobile peut compter sur un grand nombre de partenaires. Mettre en péril cette confiance " serait un désastre pour la stratégie Android ", souligne-t-il.

Il a également salué la volonté de révision du système américain des brevets par l'administration Obama, de manière à limiter les effets de blocage de l'innovation par des plaintes à répétition pour violation de brevets, tout en estimant qu'elle ne va pas assez loin : si Google est en mesure de racheter de larges portefeuilles de brevets pour se protéger, ce n'est pas le cas de nombreuses start-up, n'ayant pas d'autre choix que de céder aux menaces.

Source : CNBC