La grande messe de la photographie a lieu tous les deux ans, à l'automne et se déroulera cette année du 26 septembre au 1er octobre à Cologne. L'occasion de faire le point sur les grandes tendances.


Leika présentera  son premier reflex numérique.
Il s’agit d’une véritable révolution pour le constructeur allemand dont le cœur de cible a toujours été l’argentique très haut de gamme. Il y a un an, Leica Camera était au bord du dépôt de bilan. Une augmentation de capital a permis in extremis de sauver l'entreprise légendaire connue dans le monde entier pour les clichés signés Robert Capa ou Henri Cartier-Bresson. « Nous nous sommes inspirés de la tradition tout en répondant à la demande actuelle », explique Gero Furccheim, le porte-parole de Leica Camera, qui veut préserver le suspense au sujet de cet appareil numérique tant attendu par les professionnels. Mais avec cette annonce Leika n’est plus le « dernier des mohicans » de la photographie.


Le reflex : nouvel eldorado des constructeurs.
Les groupes d'électronique grand public comme le leader Canon ou l'outsider ambitieux Samsung n'ont pas les mêmes préoccupations. D'après IDC, Canon représente à lui seul 50 % de parts de marché sur le segment des reflex numériques et peut voir venir. Le coréen Samsung pense faire un malheur avec une nouvelle série d'appareils noirs au design épuré intitulée « new vision ». Le fabricant espère atteindre 10 % du marché des numériques d'ici à fin 2006. Trois appareils ont déjà été dévoilés à Paris : un petit multimédia (mp3, Caméscope, enregistreur vocal), un « bridge » - dont l'objectif n'est pas rétractable - et un compact d'une résolution de 10,1 mégapixels.
Tous les constructeurs portent en tout cas leurs efforts sur les reflex, dont les prix les plus bas avoisinent 600 euros, et promettent aux fabricants des marges plus importantes que les compacts dont les prix se sont effondrés. « En 2005, on estime que le poids des reflex représentait 4 % des appareils numériques en nombre d'unités vendues en France, souligne Matthieu Cortesse, chef de groupe photo et micro-informatique chez GfK. Mais ils pèsent beaucoup plus lourd en valeur. Selon nos estimations, les reflex pourraient atteindre 20 % de parts de marché en 2006 et même 25 % si l'on prend en compte les accessoires comme les objectifs. »