Un réprésentant officiel iranien a expliqué la semaine dernière que les FAI étaient désormais " interdits " par le ministère des télécommunications de fournir une connexion supérieure à 128 kilobits / seconde, et ce pour une raison non divulguée.

Même si en France nous sommes plutôt bien lotis grâce aux débits proposés par la technologie ADSL, il faut de temps en temps rappeler que la plupart des pays étrangers ont des connexions avec des débits de l'ordre de 256, 512 KBps voire plus dans les meilleurs des cas. Pour le moment, l'activité économique Internet iranienne ne semble pas touchée par cette réduction des débits.


Levée de boucliers chez l'opposition
D'après Reuters, les critiques s'élèvent donc contre cette baisse qui affectera selon eux les travaux des universitaires et des chercheurs scientifiques. Ils estiment par ailleurs qu'il s'agit là d'un gel des médias de la part du gouvernement emmené par le président Mahmoud Ahmadinejad.

" Une fois encore, un des outils les plus importants en ce qui concerne la fourniture d'informations doit faire face aux nouvelles lignes directrices et restrictions du gouvernement " a écrit Etemad-e Melli, un membre de l'opposition iranienne.

Ce même groupe de critiques dénonce la pression exercée sur les journalistes opposés au régime et sur les étudiants. Le gouvernement iranien a nié ces accusations, précisant qu'il accueillait volontiers la critique. Selon Reuters, un ingénieur informatique iranien, travaillant chez un FAI du pays et qui a demandé à ne pas être nommé, a déclaré que sa société avait commencé cette semaine à réduire les vitesses de débits proposées aux particuliers et aux cybercafés, mais non aux entreprises.

D'après un officiel du ministère des télécommunications, ces mesures resteront en vigueur jusqu'à ce que " de nouvelles régulations pour les services ADSL " soient mises en place. Pour le moment, il n'est pas clairement dit si ces restrictions seront temporaires, mais un représentant d'un FAI iranien a indiqué s'attendre à ce que ces mesures restrictives restent d'actualité.

Notons enfin que l'Iran bloque certains sites Web comme le site de la BBC version persane car le gouvernement estime qu'il a " une tendance anti-iranienne ".