La crise économique mondiale a décanté la situation concernant les batailles pour la troisième place mondiale des plus gros vendeurs de téléphones portables. Longtemps, la position a été à la portée de LG Electronics, Sony Ericsson et Motorola, chacun affichant des niveaux de ventes similaires, mais c'est finalement le premier qui a pris le large, profitant d'une année exceptionnelle pour les fabricants sud-coréens.

La menace des concurrents s'éloignant, LG Electronics peut maintenant se concentrer sur de nouveaux axes stratégiques, et particulièrement celui des smartphones, ce segment qui connaît une forte croissance alors que le reste du marché de la téléphonie mobile affiche une régression.

LG Woodrow Wilson Lors d'une conférence donnée aux Etats-Unis au Woodrow Wilson International Center for Scholars, le président de LG, Yong Nam, a affirmé que sa société ne voyait désormais plus les acteurs traditionnels, tels que Nokia ou Sony Ericsson, comme ses principaux concurrents.

Désormais, la concurrence, pour LG, est représentée par...les fabricants de smartphones comme Apple, Research in Motion ( les Blackberry ) ou Palm, et le fabricant sud-coréen a souligné que de gros investissements étaient consentis pour mener à bien ce nouvel objectif. " Nous ne sommes pas encore prêts mais nous serons bientôt bien présents " , a-t-il prévenu.


Le choix de Windows Mobile

LG GM750 LG Electronics a noué des partenariats étroits avec Microsoft autour de Windows Mobile, qui devrait constituer son cheval de bataille pour son offensive sur les smartphones. Le fabricant indiquait récemment qu'il avait une douzaine de smartphones WIndows Mobile en préparation jusqu'à fin 2010.

C'est peut-être pour cette raison que la société est restée jusqu'à présent discrète sur ses plans envers Google Android alors que son compatriote Samsung s'est clairement lancé dans l'aventure avec déjà quatre modèles sur le marché.

Il ne faut pas oublier non plus la dimension stratégique du marché US, très propice aux smartphones mais laissant peu de place aux acteurs venant d'autres régions que l' Amérique du Nord.

Signe de sa volonté d'ouverture, Yong Nam a rappelé que, malgré la crise, LG avait beaucoup recruté et avait augmenté le nombre de ses cadres non coréens tandis qu'il s'efforçait de faire de l' anglais le moyen de communication de base au sein du groupe.

L'argumentation était donc ciselée pour montrer LG sous son meilleur aspect vis à vis des Etats-Unis et des valeurs véhiculées.

Source : Reuters