Ces mots de trop, ou ces réflexions mal placées peuvent être un motif de licenciement valable. Ce qui semble tout à fait normal dans la mesure où les noms d’oiseaux, la diffamation ou les rumeurs nauséeuses n’ont jamais résolu de différends.


Un email devant la machine à café '
Or, il se trouve qu’un tribunal des prud’hommes malaisien a estimé que le fait de critiquer son chef dans un email interne au bureau, et cela même en des termes peu amènes, ne pouvait pas constituer un prétexte de licenciement valable.

Le tribunal a en effet jugé qu’une secrétaire avait été licenciée à tort alors même qu’elle avait qualifié ses supérieurs de « taches » dans un email interne qu’elle avait envoyé à certains de ses collègues. Soit elle a été la victime d’un fayot, soit l’administrateur réseau visait une promotion…


Le Juge / Chef a « toujours » raison…
Le président du tribunal, Syed Ahmad Radzi Syed Omar, a pour sa part déclaré au journal local Star : « Le tribunal estime qu'il est courant et naturel que des employés critiquent leurs responsables ». Il ajoute : « Ça peut arriver n'importe où et n'importe quand, particulièrement dans une assemblée. Cela peut se faire autour d'un café, d'un thé ou d'un déjeuner; dans ce cas, il s'agit d'un email entre amis ».

Le juge – et la justice – considèrent donc l’email comme un médium de communication à part entière, comme le dialogue viva voce ou la conversation en temps réel. De plus, le tribunal a condamné la Malaysia National Insurance à verser 66,850 ringgits (environ 18900 $) de dommages à la jeune femme.

Alors, à vos claviers ' Qu'importe les traces. Il est vrai que « indélébile » contient « bile »