C'est peu dire que l'on aura été prévenu de la recrudescence du spam mondial compte tenu du nombre important de sociétés liées à la sécurité informatique qui, particulièrement ces derniers temps, n'ont eu de cesse d'émettre des bulletins d'information relatifs à ce sujet.

La société française Secuserve spécialisée en e-services de sécurité et de messagerie ne déroge pas à la règle et y va également de son avis pour le moins alarmiste.


Toujours plus de spam
Selon Secuserve qui s'est basé sur l'analyse du trafic mail pris en charge par ses centres de traitements (650 sociétés essentiellement établies en France), en décembre 2006, 95% des messages échangés en France sont des spams alors que le pourriel ne représentait " que " 80% du trafic l'année dernière à la même période.

Pire, pour 2007, Secuserve prévoit que le seuil des 99% de spams sera atteint. Un constat d'autant plus inquiétant qu'il peut véritablement devenir pénalisant pour une entreprise alors que l'échange via courriel n'a jamais été aussi populaire puisque un utilisateur professionnel a reçu en moyenne 92 missives numériques par jour en décembre 2006 contre 56 en 2005 (évidemment, le spam a largement contribué à faire grossir ces statistiques).


Pour Philippe Rèbre, Directeur Technique et Responsable du Laboratoire Secuserve, une telle flambée s'explique par : " L'intérêt économique sous-jacent au spam, la forte croissance du nombre de PC Zombies (responsable de 30% du spam) et l'insuffisance des moyens réglementaires sont les principaux facteurs de cette aggravation. "

Secuserve confirme donc la tendance mise en exergue par ses pairs et comme eux, met en avant le phénomène du spam image très difficile à détecter par des moyens classiques. Enfin, Secuserve estime le coût du spam en France à 2,73 milliards d'euros pour 2006.