Plusieurs observateurs du secteur voient en AT&T le grand vainqueur de cette union avec la firme de Cupertino. Comme indiqué il y a quelques semaines, l'opérateur avait reçu aux Etats-Unis plus d'un million de demandes d'informations sur l'iPhone, un combiné qui sortira à la fin du mois de juin outre-Atlantique pour un tarif allant de 499 à 599 dollars.

L'exclusivité de la commercialisation de l'iPhone amènera beaucoup de clients potentiels dans les enseignes AT&T mais ces derniers pourraient également opter pour des téléphones meilleur marché. Neil Strother, analyste chez JupiterResearch, se dit " sceptique sur le prix, mais les gens l'achèteront quand même ". En outre, l'opérateur pourra vendre aux acquéreurs de l'iPhone des abonnements.

Même si aucune des deux compagnies ne veut révéler la durée de cette exclusivité, il semblerait qu'AT&T puisse être le seul à commercialiser l'iPhone pendant cinq années. D'après Mark Siegel, porte-parole de l'opérateur relayé par l'AFP, " je pense que ce partenariat va redéfinir l'expérience du mobile pour les utilisateurs des Etats-Unis ".

Il y a néanmoins un risque dans cet accord entre les deux firmes : par le passé, Apple a souvent rompu ses alliances dans le monde mobile. L'analyste Rob Enderle a également indiqué à l'AFP : " Vous avez la marque la plus puissante et l'opérateur le plus fort sur le marché. Si cela fonctionne, vous avez un partenariat très fort. Mais cet accord a tous les ingrédients d'un divorce éventuel qui serait très onéreux et relativement mémorable ".

L'iPhone sera lancé en Europe à la fin de cette année et en 2008 pour l'Asie.