Motti Tal Cette semaine, nous avons publié dans nos colonnes un article relayant les informations du New York Times selon lesquelles la cyberattaque venue de Chine qui a frappé Google en décembre 2009, a pris pour cible son système de gestion des mots de passe. Ce dernier est utilisé pour contrôler l'accès à tous les services Google dans le monde.

Le butin des cybercriminels, à savoir du code source dudit système au nom de code Gaia, a transité en toute discrétion sur les serveurs de l'hébergeur Rackspace avant d'être envoyé on ne sait où.

Le fondateur d'Optier a souhaité réagir à notre article et nous fait part de son inquiétude qui porte surtout sur cette étape transitoire chez Rackspace :

" Qu'une attaque soit capable d'accéder à des informations hautement sensibles, qui sont le fondement de Google, est tout simplement ahurissant. Mais, d'après moi, ce qui est encore plus alarmant c'est qu'une fois les informations volées, les pirates ont pu les transférer de Google à Rackspace, sans que ce dernier ne soit au courant de la transaction. Cet enchaînement d'événements nous rappelle tristement que les entreprises n'ont pas toujours une entière visibilité, ou la compréhension, de leurs opérations. Alors qu'au jour le jour, cela ne devrait pas poser de problème, c'est oublier que les cybercriminels sont toujours à l'affût de la moindre faille.

Ce que nous ne voulons pas, c'est que ce manque de connaissance, apparemment anodin, devienne un chemin tout tracé pour les pirates qui souhaiteraient tirer profit de la faille à leur propre compte, en commercialisant ces informations sensibles. Une bonne approche de l'informatique a un rôle crucial à jouer ici pour combler cette faille. Bien trop d'applications sont gérées en silos et non de bout-en-bout au sein de la société, ce qui signifie que certaines opérations peuvent passer inaperçues. Une visibilité de bout-en-bout et la possibilité de suivre les transactions tout au long de leur traitement dans l'entreprise permettent de mettre en lumière une activité inhabituelle et d'alerter dans le cas où certaines applications seraient exploitées à des fins illégales. "