Google-nouveau-logo Le stockage de données de localisation dans les terminaux mobiles iOS et Android fait l'objet d'investigations de la part de plusieurs régulateurs dans le monde, malgré les efforts d' Apple et de Google pour minimiser le rôle de cette collecte.

Même si Apple devrait corriger en partie ce que la société a qualifié de bugs dans le fonctionnement du fichier de collecte à l'occasion d'une mise à jour iOS 4.3.3 disponible dans les prochaines semaines, les deux sociétés ont fait  l'objet de plaintes aux Etats-Unis et vont devoir s'expliquer auprès des instances compétentes.

Les choses se sont accélérées en Corée du Sud avec une perquisition dans les locaux de Google à Séoul, la police sud-coréenne soupçonnant sa branche pour la publicité mobile Admob de collecter des données de localisation sans le consentement des utilisateurs.

Google avait pourtant mis en avant dans sa ligne de défense que les données n'étaient collectées que dans le cadre de l'opt-in ( la collecte n'est effectuée qu'avec l'accord explicite de l'utilisateur ) mais l'explication ne suffit visiblement pas aux autorités coréennes.


Des données pas comme les autres
Le Wall Street Journal a par ailleurs mis au jour des emails datant de 2010 entre Larry Page et un cadre de Google qui soulignent que les données de localisation sont considérées comme des informations à très forte valeur ajoutée.

L'information doit être replacée dans le contexte de l'époque, qui correspond au temps où Motorola avait choisi d'utiliser les services de géolocalisation de Skyhook Wireless plutôt que ceux fournis par Google mais elle suggère que les données de localisation sont bien plus que de simples données personnelles et que la tentation peut exister de les exploiter dans des conditions défavorables aux utilisateurs.

On notera également que la Corée du Sud n'est pas un marché facile pour Google. Peu présent dans la recherche en ligne sur PC mais réalisant une percée sur la recherche mobile grâce à Android, Google fait l'objet de critiques de la part des acteurs de la recherche en ligne locaux qui estiment être écartés du marché mobile.

Source : Reuters