Google-nouveau-logo Déçu, Google, de n'avoir pas mis la main sur les brevets mobiles de Nortel, dont certains liés à la technologie réseau LTE ( Long Term Evolution ), en cours de déploiement dans le monde entier ? Un peu, tout de même, si l'on en croit le président du conseil d'administration et ancien CEO du groupe, Eric Schmidt.

Google s'y intéressait et avait proposé la somme de départ de 900 millions de dollars. Mais l'enchère menée fin juin a finalement été remportée par un groupe d'industriels concurrents réunis pour l'occasion et contenant quelques noms connus : Apple, Microsoft, RIM...

Revenant sur le sujet une semaine plus tard, Eric Schmidt a dit regretter la tournure que prend l'industrie actuellement et qui miserait plus sur l'enrichissement facile via un solide portefeuille de brevets plutôt que de chercher à atteindre l'excellence par l'innovation.

La réaction concerne le prix final exorbitant de l'enchère, de 4,5 milliards de dollars, que le groupe de sociétés a choisi de verser pour s'opposer à Google.

" Le prix a dépassé notre plafond. Nous avons choisi de ne pas poursuivre aussi haut. Je suppose que les gens n'ont pas dépensé 4,5 milliards de dollars pour rien. Ils ne se sont pas juste réveillés en disant " tiens, si on achetait ce portefeuille de brevets ". Je connais pas leurs intentions mais nous ( en tant que société ) nous inquiétons de cette volonté d'exploiter des brevets plutôt que d'innover "

, a-t-il confié au Financial Times. Google s'intéresse comme d'autres à l'acquisition de propriété intellectuelle mais pas à n'importe quel prix : elle doit seulement venir en complément de sa croissance et ne pas devenir un objectif en soi.


Innover ou se protéger
Or la multiplication des plaintes pour violation de brevets, utilisées comme armes complémentaires de la concurrence sur le seul plan commercial et économique, ont fait monter le prix de cette denrée.

Eric Schmidt affirme que Google ne veut pas entrer dans cette logique parce qu'il n'en a pas besoin et qu'il préfère concentrer ses forces sur d'autres domaines : " Nous avons beaucoup de brevets. Si la réponse à cette problématique est la quantité, nous sommes bien placés ".

A voir...Plusieurs observateurs ont déjà fait remarquer que sa plate-forme Android n'est peut-être pas si bien protégée face aux attaques sur la propriété intellectuelle, ce qui peut constituer un problème sur le long terme vis à vis de ses partenaires, sous la menace d'attaques à répétition.

Source : Financial Times