Google-nouveau-logo L'annonce de l'acquisition de Motorola Mobility par Google au mois d'août a constitué un temps fort de l'été, modifiant des équilibres dans l'industrie mobile et créant de nouvelles forces en présence. La plate-forme Android est au coeur de ce mouvement, à la fois en vue d'être mieux protégée contre les plaintes de concurrents mais aussi avec la possibilité ( non confirmée par Google, qui se dit tout de même intéressé par l'aspect hardware de la société ) de faire de Motorola le héraut des produits mobiles Android.

La transaction, de 12,5 milliards de dollars, est l'une des plus grosses engagées par Google ces dernières années et l'intégration d'un groupe comme Motorola ne sera pas une mince affaire. Et au vu des implications possibles d'une telle acquisition dans une industrie mobile en évolution très rapide, c'est sans grande surprise que le Département américain de la Justice ne donne pas immédiatement son feu vert pour valider l'opération et ouvre une enquête complémentaire visant à la fois Motorola et Google.


Une procédure supplémentaire imposée par les enjeux induits

La procédure n'est pas étonnante en soi ( et Google est désormais très surveillé à chaque annonce d'acquisition ) et les deux entreprises ont déjà annoncé qu'elles coopéreraient pleinement aux investigations mais cela va ralentir le processus, qui ne devrait plus être finalisé avant la fin de l'année ou début 2012.

Le rachat a fait naître un certain nombre de questions sur les priorités de Google et la poursuite de son soutien à l'ensemble de l'écosystème Android. La crainte de voir Motorola finir par être privilégié dans l'accès aux versions d' Android a pu entraîner certaines réactions de défense chez les partenaires directs de Google, même si ce dernier réaffirme régulièrement que le succès de sa plate-forme tient à sa large adoption par l'industrie.

Les observateurs estiment que ces interrogations ne seront pas suffisantes pour mettre en péril la validation de l'acquisition. En attendant, la numéro deux de Groupon est revenue rejoindre les rangs de Google ( dont elle était issue ) pour piloter le processus d'intégration de Motorola, quittant son poste après cinq mois d'activité sur le site de bonnes affaires et alors que ce dernier doit entrer en bourse sous peu.