En dévoilant par erreur les résultats financiers de Google pour le troisième trimestre 2012 trois heures avant l'heure prévue, l'imprimeur R.R. Donnelley a semé une belle pagaille dans le cours du groupe de Mountain View.

Car les résultats s'avèrent en-deça des attentes des analystes, avec un bénéfice net qui atteint 2,18 milliards de dollars, contre 2,73 milliards de dollars à la même période l'an dernier, pour un chiffre d'affaires global en hausse de 45%, à 14,1 milliards de dollars, ou de 11,33 milliards de dollars en propre. Mais le consensus était à 11,86 milliards de dollars.

Google-nouveau-logo  Par ailleurs, les soucis de Motorola Mobility ne sont pas terminés, avec une perte opérationnelle de 527 millions de dollars qui se retrouve triplée par rapport à la même période l'an dernier, quand la société était encore hors du giron de Google.

Les efforts de restructuration sont en cours et sont violents mais le redressement n'est pas encore à l'ordre du jour. Comme d'autres grands groupes, il y a aussi le problème de la remontée du dollar par rapport à d'autres devises qui affaiblit les ventes.

Google a confirmé que ces résultats sortis prématurément étaient bien les siens. Le cours a immédiatement plongé de 9%, avant d'être suspendu. La déception sur les attentes du troisième trimestre 2012 est d'autant plus forte que Google apparaissait comme une valeur refuge par rapport aux déboires des aventures boursières des réseaux sociaux, propulsant le cours vers des records depuis plusieurs mois.

Les marchés se montrent particulièrement nerveux car la dynamique qui semblait porter Google au-dessus du lot - sur les revenus publicitaires, notamment - au premier semestre 2012 connaît un ralentissement sur la deuxième partie de l'année. Mais ce n'est pas le seul grand groupe à se trouver freiné : les bilans d'Intel et d'IBM suggèrent que c'est tout un pan de l'industrie qui est en train de ralentir.