Retour vers le passé

Le développement de Machinarium aura duré trois ans, trois longues années durant lesquelles sept développeurs indépendants ont investi leurs deniers personnels afin de supporter ce chantier vidéoludique. Le jeu nous pousse à suivre les aventures d’un robot pas comme les autres prénommé Joseph. Son histoire débute dans une décharge à ciel ouvert située à l’extérieur de Machinarium City.

Il sera de notre responsabilité de savoir comment notre héros en est arrivé là et surtout de le ramener dans sa demeure. Ce simple trajet sera jonché de surprises, notre protagoniste apprendra par exemple l’existence d’un groupuscule de terroristes ayant prévu de faire sauter une bombe en plein centre-ville.

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Ce dernier devra aussi libérer sa bien-aimée emprisonnée malgré elle dans une cuisine, une libération loin d’être évidente.   Ce point and click repose sur des fondations archi-classiques et nous offrira la possibilité de contrôler ce fameux robot qui devra résoudre des dizaines d’énigmes et casse-têtes pour arriver à ses fins. Cela reposera notamment sur la collecte d’objets.

Cette collecte sera toutefois limitée à la portée physique de notre héros. Nous devrons donc être à proximité des objets pour pouvoir les saisir. Joseph possède heureusement la capacité d'élonger son buste afin d’atteindre des ustensiles placés en hauteur. L’inverse est aussi possible pour principalement activer des panneaux de commande.

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Les puzzles proposés sont pour la plupart complexes. Ils demandent au joueur de posséder un bon sens de la logique et surtout du sang-froid. La patience et le calme sont les clés pour résoudre ces énigmes, il ne faudra pas hésiter à voir les problèmes sous différents angles. Pour palier cette difficulté, le public pourra compter sur un mécanisme d’aide intégré.

Pour accéder à cette aide, il faudra cliquer sur l’ampoule située dans le coin supérieur droit de l’écran. L’aide sera disponible en deux étapes : le simple indice et l’explication complète. Cette dernière demandera des joueurs de triompher d’un mini-jeu reposant sur un jeu de tir à défilement horizontal durant quelques minutes.

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Conclusion

Machinarium - Jaquette La présence d’un tel mécanisme est volontaire et empêchera les joueurs d’abuser de ladite aide. D’autres mini-jeux sont présents pour dynamiser la trame scénaristique. Les développeurs ont pensé à soulager les aventuriers en herbe d’un trop plein d’objets. Dès qu’un objet n’est plus utile, notre héros se débarrassera aussitôt de ce dernier avec une inimitable classe.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, le jeu ne possède aucun dialogue vocal ou textuel. L’ensemble des sentiments et expressions se traduit via une gestuelle ainsi que des bulles animées. Ce moyen est effectivement simple mais parvient à immerger efficacement le joueur. Un choix osé et payant.

Le jeu a été entièrement développé en flash, que ce soit les animations, les décors ou encore l’interface. Il s’agit d’un travail très soigné, mention spéciale aux décors de toute beauté. Il n’est pas difficile de se plonger dans cet univers et de ressentir littéralement l’ambiance des bâtiments et ruelles visitées.

On regrettera seulement la faible réactivité de l’interface et du héros incapable de s’arrêter durant certains mouvements. Simplet d’apparence, le scénario parvient très facilement à toucher, à impliquer et  faire sourire le joueur au travers de détails, de flashbacks et de gestes efficaces. Malheureusement, ce dernier affiche une durée de vie d’environ cinq heures.

Ces quelques heures seront largement suffisantes pour apprécier la bande originale à dominante électronique. Elle est diaboliquement bien adaptée au contexte et sait apaiser les esprits en dépit de sa simplicité. Amanita Design s’est attaqué à un difficile genre vidéoludique aussi bien exigeant au niveau visuel que scénaristique. Mais cette bande de développeurs amateurs a réussi à prouver au monde entier que simplicité et efficacité peuvent aller de concert.


Configuration de test :

  • Asus Rampage II Extreme
  • INTEL Core i7 920 (2.66Ghz)
  • 4Go DDR3-1600
  • nVidia GeForce 280GTX
  • Samsung SyncMaster T240MD

+ Les plus

  • Très peu gourmand en ressources
  • L’univers artistique
  • La bande sonore
  • Les énigmes

- Les moins

  • Difficulté parfois élevée
  • Interface peu réactive
  • La durée de vie