hp-logo Sans surprise, le groupe HP termine son année fiscale 2011 à la baisse, après la difficile période du mois d'août, le changement de CEO et les atermoiements stratégiques. Meg Whitman, désormais à la tête du groupe en remplacement de Leo Apotheker, tente d'y remettre bon ordre.

Pour son dernier trimestre fiscal 2011, la société annonce un chiffre d'affaires de 32,1 milliards de dollars, en recul de 3% sur un an, pour un bénéfice net de 239 millions de dollars, soit 0,12 dollar par action, en recul de 89% par rapport à l'année dernière, une baisse principalement liée au coût de l'abandon de la stratégie mobile sous WebOS.

Sur l'ensemble de l'année fiscale 2011, si le chiffre d'affaires est stable, à 127 milliards de dollars, la marge opérationnelle a perdu du terrain ( 7,6% contre 9,1% il y a un an ) tandis que le bénéfice net perd 10%. Pour le nouvel exercice fiscal, Meg Whitman a pris les devants pour régler la question de la branche PSG ( Personal Systems Group ).

Après discussions et étude, cette activité restera bien au sein du groupe et ne sera pas transformée en société indépendante de manière à conserver un levier fort dans les négociations avec les fournisseurs de composants pour maintenir la compétitivité de ses ordinateurs.

Pour ce qui concerne la plate-forme mobile WebOS, son sort devrait être décidé d'ici la fin du mois. Le rachat de Palm avait coûté 1,2 milliard de dollars en 2010 et la cession de WebOS, qui pourrait intéresser plusieurs sociétés, permettrait de récupérer une partie de l'investissement...à moins que HP ne relance une stratégie mobile, 2012 devant être une année de " remise à zéro et de refondation " du groupe, selon sa CEO.


On apaise et on consolide
Le groupe va réinvestir en recherche et développement, renforcer ses activités de services et tenter de récupérer le terrain perdu depuis les déclarations de Leo Apotheker. Au final, seul le rachat de l'éditeur Autonomy rappelle la stratégie software de l'ancien dirigeant de SAP qui cherchait à suivre une orientation similaire à celle d' IBM, géant des ordinateurs avant de se tourner avec succès ( mais après plusieurs années incertaines ) vers les logiciels et services.

Devant tous ces enjeux, Meg Withman a évalué le bénéfice annuel avant impôt pour 2012 à au moins 4 dollars par action, c'est à dire mieux que les 3,32 dollars par action générés sur l'exercice fiscal 2011, mais en-dessous des attentes à 4,56 dollars par action des analystes.

Enfin, HP poursuivra une stratégie d'acquisitions en 2012 mais de façon prudente, loin des 10 milliards de dollars qu'a coûté le rachat d' Autonomy. Pour la nouvelle période fiscale, les plus grosses acquisitions ne devraient pas dépasser 1 milliard de dollars.