Briefing des opérations

Je vous présente aujourd'hui les sélections des sorties du mois de mai sur la Console Virtuelle de la Nintendo Wii ! C'est une bonne occasion de revivre vos premières expériences vidéo ludiques dans un contexte bon enfant.

La Console Virtuelle est une boutique en ligne qui propose un catalogue de jeux d'anciennes consoles. C'est le moyen de pouvoir rejouer aux titres de notre enfance sans avoir à se procurer les consoles et les jeux initiaux (qui ne sont pas toujours donnés...). Moyennant quelques Points Wii, vous pourrez aisément jouer à certains titres qui ont marqué des générations à l'aide de la manette Classique de la Wii ou tout simplement du pad GameCube.

Parlons également prix, puisque les jeux Famicom (Nintendo) valent 500 Points Wii (5€), 800 Points Wii (8€) pour la Super Famicom (Super Nintendo), 600 Points Wii (6€) pour la Sega Genesis (Megadrive) et le PC-Engine (TurboGrafx), et enfin 1000 Points Wii (10€) pour les titres Nintendo 64.
Je vous propose donc des mini-tests des meilleurs jeux sélectionnés afin de cerner les différentes qualités (et défauts) de ces derniers et ainsi découvrir ou redécouvrir des hits de l'époque. En avant !


Liste des parutions de Mars 2007 :
  • Famicom : NES Open Tournament, Mario & Yoshi, Mach Rider, Super Mario Bros. 2.
  • Super Famicom : Donkey Kong Country 2 : Diddy's Kong Quest.
  • Sega Genesis : Alex Kidd In The Enchanted Castle, Virtua Fighter 2, Wonder Boy In Monster World.
  • PC-Engine : Shockman, Ninja Spirit, Blazing Lazers.

Sélection Famicom

Ce mois-ci, le grand gagnant sur Famicom est bien évidemment Super Mario Bros. 2, face à des titres plutôt décevants. Ici, Nintendo a revu le gameplay de notre plombier moustachu !


Mario à la sauce occidentale
Enormément de fans décrivent Super Mario Bros. 2 de jeu à part et ce, pour une raison bien évidente : la version initiale sortie au Japon a été modifiée pour le public occidental, pour cause de difficulté trop élevée... Nous avons donc eu le droit à un jeu révisé, basé sur Yume Koojoo : Dokidoki Panic, en prenant soin d'inclure Mario, Luigi, Toad et Peach. Après un lifting graphique et musical rendant l'opus bien supérieur à son aîné, la commercialisation se fît aux USA et en Europe. En ce qui concerne la version initiale japonaise, nous avons pu l'essayer à l'occasion de la compilation Super Mario All Stars sortie sur Super Famicom quelques années plus tard. Le titre sorti en 1988 sur Famicom fut réédité sur le marché japonais en 1992 sous le nom de Super Mario USA.

L'histoire de l'opus débute au moment ou Mario fait un rêve. Après avoir grimpé un long escalier, il ouvrit une porte donnant sur le royaume de Subcon. Une voix lui demande alors de l'aider... A son réveil, Mario décida de faire un pique-nique et une fois à l'intérieur d'une grotte, il s'aperçut que son rêve était prémonitoire...



L'apprenti jardinier
Super Mario Bros. 2 permet de sélectionner au choix un des quatre héros en début de niveau : Mario, Luigi, Toad ou la princesse Peach. Chacun d'entre-eux dispose de capacités qui leurs sont propres. Alors que Mario est polyvalent, Luigi saute plus haut, Toad lancera les objets plus rapidement et Peach pourra brièvement planer grâce à sa longue robe.

Ce qui saute aux yeux dès les premières secondes de jeu, c'est le gameplay. Ce dernier s'avère complètement différent du premier volet, supprimant la façon d'éliminer les ennemis. Ici, le saut ne sert donc à rien, mis à part se positionner sur la tête de la créature en question. Comment faire, me direz-vous ? Lors de votre périple, vous verrez de petits feuillages dépasser du sol. Il faudra déterrer ces légumes afin de les lancer sur les affreux ! Hormis les carottes et autres navets, vous trouvez d'autres objets tels que des bombes, des carapaces de Koopa ou encore certains ennemis. Parfois, les objets pourront rebondir, ce qui permet de faire des réactions en chaîne !


Autre nouveauté de cet épisode, l'apparition de fragments de vie. Vous pourrez donc vous faire toucher une fois sans pour autant mourir : vous redeviendrez donc petit, comme dans le premier volet. Par la suite du jeu, vous pourrez remporter jusqu'à deux coeur supplémentaires. Pour cela, il faudra mettre la main sur des potions spéciales qui, une fois lancées à même le sol, fera apparaître une porte qui vous permettra de passer dans l'envers du décors. Tantôt vous trouverez des fameux champignons, tantôt des pièces. Dans votre quête, vous serez amené à attraper des cerises qui vous donneront par la suite une étoile d'invincibilité.


Une étrange réussite
Bien que cet épisode s'avère le plus hybride de la série, il est tout de même franchement réussi. Les graphismes ont fait un bond énorme par rapport au premier volet, ce qui n'est pas négligeable. Vous serez amené à parcourir un total de sept mondes variés composés chacun de trois niveaux, allant des plaines verdoyantes au désert en passant par les terres gelées et les niveaux en altitude. La jouabilité est très basique puisqu'elle se limite sur un bouton pour sauter et un autre pour courir et attraper les objets. Vous pourrez toujours maintenir la croix directionnelle vers le bas qui, une fois que votre personnage clignotera, permettra de sauter plus haut qu'à l'habitude.


Malgré l'absence de mode de score, vous aurez divers bonus en fin de niveau, permettant de remporter des vies supplémentaires. Les niveaux sont tout de même remplis de passages cachés, via le mode miroir, ou encore certaines jarres qui dissimulent des clés afin d'accéder à des Warp Zones... La présence de boss en fin de niveau démontre également que le titre a pris une autre optique. On constate enfin que de nombreux points de cet épisode fut ensuite repris sur Paper Mario sur Nintendo 64.

Sélection Super Famicom

Ce mois-ci, Donkey Kong Country 2 : Diddy's Kong Quest a été le seul titre Super Famicom qui soit sortit sur la Console Virtuelle. La sélection ne fut donc pas bien difficile !


Le retour du mangeur de bananes
Après un excellent premier volet sur Super Famicom, Donkey Kong revient tout en laissant par la force des choses la vedette à son petit compagnon Diddy ! En effet, notre gros gorille des forêts s'est fait capturer par l'affreux King K.Rool ! Voilà la trame scénaristique. Oui je sais, c'est pauvre, mais ce n'est pas vraiment le scénario que l'on recherche dans un jeu de plate-forme mais tout simplement le fun !

Le titre de Rareware est donc sensiblement le même que son prédécesseur, au niveau graphique et gameplay. la seule différence réside dans le fait que vous dirigerez Diddy et sa petite amie Dixie. Chacun des deux personnages a ses propre capacités qui seront très utiles selon la situation dans les niveaux. Diddy peut par exemple faire la roue pour éliminer ses ennemis et Dixie a la capacité de planer à l'aide de ses tresses... Elle sera d'ailleurs extrêmement utile pour accéder à certains endroits bonus et autres niveaux spéciaux ! L'association des deux singes sera également très pratique, notamment pour tuer certains ennemis ou encore accéder à des lieux spécifiques.



Une réalisation au top !
Donkey Kong Country avait déjà étonné par sa réalisation exemplaire, démontrant les capacités des ordinateurs Sillicon Graphics de Rareware. Le second épisode poursuit dans cette finesse, notamment au niveau des sprites basés sur des compositions en images de synthèse. La 2D est donc poussée à son paroxysme sur la 32 bits de Nintendo.

Le gameplay est également le même qu'auparavant, plutôt intuitif bien qu'il n'atteint pas encore celui des productions du genre de Nintendo. Outre Diddy et Dixie, vous serez amené à contrôler divers animaux tels que l'inconditionnel Rambi le Rhinocéros, suivi par Engarde l'espadon, Squawks le perroquet, Squitter l'araignée, Rattly le serpent, Glimmer la rascasse et enfin Clapper le phoque ! Une vraie ménagerie est sur le pied de guerre pour sauver Donkey ! Cela promet donc de la diversité dans votre longue quête et surtout une bonne dose d'intérêt !



Une bonne durée de vie
Le jeu en lui même propose un large panel de niveaux, dans des mondes tous aussi différents les uns que les autres. Toujours dans un ton qui se veut exotique, vous aller voir du pays pour retrouver la trace de votre ami poilu. Chaque niveau est rempli de bonus : espaces cachés, pièces KONG, bananes, ballons, plumes dorées... Le fait de tout trouver est intéressant dans le fait que vous pourrez payer K.Rool pour accéder à un certain niveau caché... Je ne vous en dit pas davantage.

Vous l'aurez compris, la quête est réellement attrayante, permettant de jouer jusqu'à deux joueurs en coopération. La difficulté se corse au fil de l'aventure, vous donnant réellement du fil à retordre lors de certains passages très précis ! Au final Donkey Kong Country 2 : Diddy's Kong Quest est une réussite dans la continuité de son prédécesseur, à (re)jouer avec délectation !

Sélection Sega Genesis

Ce mois-ci, GNT a craqué sur Wonder Boy In Monster World, le cinquième épisode de la série et le premier à voir le jour sur Sega Genesis.


Une série qui ne s'arrête plus
La série des Wonder Boy a débuté en 1987 sur Sega Master System. Trois épisodes ont vu le jour sur ce support, dont Wonder Boy III : The Dragon's Trap sorti sur Console Virtuelle en version PC-Engine et testé précédemment. Wonder Boy In Monster World, cinquième épisode de la saga et le premier à voir le jour sur la 16 bits de Sega. Le quatrième épisode sortira deux ans plus tard. Cela s'explique par le fait qu'il s'agit du Monster World III au Japon. Notre choix s'est évidemment porté sur ce titre étant donné qu'il se rapproche fortement d'un certain Legend of Zelda : A Link to the Past à la sauce Sega !

Comme à l'accoutumée, le but du jeu est de sauver la princesse tout en délivrant le pays de l'oppression des viles créatures ! Vous incarnez Shion, un chevalier qui aura fort à faire pour ramener l'ordre. Entre action et exploration, l'aspect RPG sera toujours là, permettant de discuter avec divers personnages à votre aise.



Racket boy
Le principe de jeu reste similaire à ses prédécesseurs sur Sega Master System, à savoir de l'action avec des aspects poussés au niveau de l'équipement et de la liberté d'exploration. Vous pourrez donc revenir dans les contrées déjà explorées à votre aise à n'importe quel moment du jeu.

Lors des combats, vous remporterez des pièces à chaque fois que vous aurez terrassé un ennemi. Cet or vous sera grandement utile lors de la visite de boutiques d'équipement dans les villages que vous visiterez. Vous pourrez donc acheter de nouvelles armes, bottes, armures ou encore des potions diverses et variées. Bien évidemment, certains équipements sont disséminés dans le pays, dans des coffres parfois bien cachés.


Votre loyal chevalier dispose de différentes capacités comme grimper aux échelles, s'accrocher aux lianes, nager ou encore utiliser diverses magies pour faire mordre la poussière aux affreux. On se rapproche donc très efficacement d'un Zelda III au niveau de la richesse en terme de gameplay.


Un environnement très riche
Les lieux que vous visiterez seront évidement très variés, allant d'une jungle Aztèque au Labyrinthe de Poseidon, en passant par la pyramide du désert ou encore une zone volcanique, suivi d'un château des ténèbres situé dans les cieux. Contrairement à ses prédécesseurs, vous pourrez assez rapidement accéder à la destination de votre choix à votre guise. Cependant, il faudra des objets spécifiques pour pénétrer plus profondément dans les donjons. En guise d'exemple, il vous faudra le Trident de Poseidon pour accéder à son royaume au fond des océans. Certains équipements bien précis seront également nécessaires pour accéder aux zones suivantes.


Pendant votre noble quête, vous rencontrerez divers personnages qui vous aideront à faire face aux ennemis avec leurs capacités de soutien. Au final, Wonder Boy In Monster World peut être honoré du titre du meilleur épisode de la série, de part une réalisation soignée, et surtout une richesse en terme de gameplay et de liberté d'action très avancée ! A essayer de toute urgence, si vous voulez vous essayer à une alternative de Zelda III !

Sélection PC-Engine

La sélection PC-Engine de GNT s'est penchée sur Shockman, un clône de Megaman réellement prenant (et accessoirement bien meilleur que son prédécesseur).


Le Megaman du pauvre
Tout le monde connait le petit androïde bleu paru dans un nombre d'épisodes assez impressionnant. Un shoot'em up survolté et surtout à la difficulté que seuls les acharnés pourront braver. Le genre ayant mainte fois été exploité dans des softs tels que Contra III ou encore Gunstar Heroes (tout deux disponibles sur la Console Virtuelle), une nouvelle production PC-Engine pointe le bout de son nez : Shockman ! Initialement nommé Shubibinman 2, le titre développé par NCS est la copie quasi-parfaite de la référence de Capcom.

Autant le premier épisode était tout simplement daubesque, la suite étonne par sa qualité, donnant par la même occasion une alternative au genre sans pour autant innover. Le héros, tout de bleu vêtu a donc troqué son sabre-laser pour un canon rayonnant.


Basique mais efficace
Au début du jeu, vous aurez l'occasion de choisir entre un personnage masculin ou un féminin, les deux disposant des mêmes capacités et armes. Le début de l'aventure est classique dans le cadre ou l'on se contente de sauter de plate-formes en plate-formes tout en exterminant les vilains. Les niveaux suivants permettent davantage de folies, à commencer par la possibilité d'utiliser des véhicules aériens ou sous-marin.


Les niveaux ne sont pas bien originaux cependant, mais il sont élaborés de façon à tester continuellement vos réflexes de maître du pad, en faisant s'écrouler des débris ou en enflammant des tourelles. La difficulté du volet réside dans le fait qu'il n'y a que très peu d'objets de rétablissement, ce qui fait qu'on n'a pas vraiment le droit à l'erreur. Le mode deux joueurs pourrait donner un soupçon de facilité car la puissance de feu est doublée, mais vous partagerez la même barre de vie.


Une petite limite
Ce qui pose problème dans Shockman, c'est le manque de diversité dans les actions. En effet, vous n'avez que deux modes de tir : le tir rapide ou le tir chargé. Etant donné que c'est la seule arme du jeu, la lassitude prendra parfois le dessus sur notre motivation initiale. Cependant, la réalisation est particulièrement soignée, notamment au niveau des graphismes particulièrement colorés. L'animation est également de très bonne facture pour une production de 1992, d'autant plus que l'action reste continuelle.


Malgré ces quelques légers défauts, Shockman est un bon jeu qui défoule fortement et qui laisse place à un fun bien présent. La sauce prend et les fans de Shoot'em up à la recherche de challenges sauront s'y retrouver !