La réunion des ministres européens des Transports ce jeudi a définitivement clos l'épisode de la recherche de partenaires privés pour trouver les 2.4 milliards d'euros manquant au financement de l'ambitieux projet européen de navigation par satellites Galileo.

Les sociétés privées chargées de l'élaboration du projet n'ayant pu se mettre d'accord sur le partage des responsabilités financières, c'est donc vers un renflouement par des fonds publics que s'achemine la gestion de la trésorerie du projet Galileo, considéré comme le plus sûr des différents scénarios étudiés.

Il reste encore à déterminer si la somme nécessaire sera collectée depuis les différents Etats Membres ou si elle sera prélevée sur le budget collectif de l' Union Européenne, une participation privée n'étant pas exclue si des partenaires se présentaient.


Sauver les meubles, et plus si possible
Il faudra attendre également l'approbation du Conseil Européen et celui du Parlement Européen pour débloquer les fonds. Les ministres maintiennent leur attachement au développement d'un système de navigation par satellites indépendant, et les citoyens européens semblent réceptifs à cette idée.

La question d'une implication militaire dans le projet Galileo, initialement purement civil, n'est toujours pas tranchée. Pour Michael Pret, responsable de l' Agence Spatiale Européenne à Bruxelles, " la technologie spatiale n'est ni militaire ni civile par définition. C'est la politique, et non la technologie, qui dicte la façon dont elle est utilisée. "

C'est que l'effort spatial européen ne représente actuellement qu'à 1/6e de celui des Etats-Unis. " Je ne sais pas combien de temps nous pourrons rester compétitif face à une telle pression ", poursuit M. Pret. " Si l'on n'a pas l'espace comme carte à jouer dans le monde, nous serons relégués au second rang dans la compétition mondiale, que ce soit en termes militaire, économique ou de recherche. "