Briefing des opérations

Je vous présente aujourd'hui les sélections des sorties du mois de juin sur la Console Virtuelle de la Nintendo Wii ! C'est une bonne occasion de revivre vos premières expériences vidéo ludiques dans un contexte bon enfant.

La Console Virtuelle est une boutique en ligne qui propose un catalogue de jeux d'anciennes consoles. C'est le moyen de pouvoir rejouer aux titres de notre enfance sans avoir à se procurer les consoles et les jeux initiaux (qui ne sont pas toujours donnés...). Moyennant quelques Points Wii, vous pourrez aisément jouer à certains titres qui ont marqué des générations à l'aide de la manette Classique de la Wii ou tout simplement du pad GameCube.

Parlons également prix, puisque les jeux Famicom (Nintendo) valent 500 Points Wii (5€), 800 Points Wii (8€) pour la Super Famicom (Super Nintendo), 600 Points Wii (6€) pour la Sega Genesis (Megadrive) et le PC-Engine (TurboGrafx), et enfin 1000 Points Wii (10€) pour les titres Nintendo 64.
Je vous propose donc des mini-tests des meilleurs jeux sélectionnés afin de cerner les différentes qualités (et défauts) de ces derniers et ainsi découvrir ou redécouvrir des hits de l'époque. En avant !


Liste des parutions de juin 2007 :
  • Famicom : Balloon Fight, Adventures of Lolo, Mega Man.
  • Super Famicom : Kirby's Dream Course.
  • Nintendo 64 : F-Zero X.
  • Sega Genesis : Streets of Rage II, ToeJam & Earl In Panic On Funkotron, Kid Chameleon.
  • PC-Engine : World Sports Competition, Dead Moon, JJ & Jeff, China Warrior, Bloody Wolf.

Sélection Famicom

Ce mois-ci GNT s'est penché sur une des séries phares de Capcom, à savoir Mega Man. Le petit héros en combinaison bleue deviendra une des mascottes de la firme nipponne par la suite.


La naissance d'un mythe
C'est en 1987 que Keiji Inafune a créé le concept de Mega Man. Nommé Rockman au pays du soleil levant, il a révolutionné le principe du jeu de plate-forme lors de sa sortie sur Famicom. La série compte à l'heure actuelle plus de 80 titres sur plus de 15 supports différents. A vrai dire, il est difficile d'être passé à côté de cette saga, surtout dans les années 90.

Le soft vous met dans la peau de Rock, un garçon-robot qui devra sauver le monde de la domination du Dr. Wily, un savant fou à la tête d'une armée de robots redoutables. Vous enfilez alors votre fameuse combinaison bleue accompagnée de votre bras laser afin de faire votre devoir de héros. Cependant, de farouches adversaires viendront se frotter à vous, vous laissant aucune minute de répit !


Un gameplay redoutable
Les années 80 ont donné naissance à de très nombreux jeux de plate-forme, la plupart assez peu inspirés malheureusement. Seulement Capcom a développé un système unique avec Mega Man en 1987 : le choix des niveaux. Bien que la progression se fait de manière classique (on avance de façon linéaire dans le niveau en combattant le boss de fin pour débloquer l'aire suivante), la différence notable est qu'on acquiert l'arme du boss de fin de stage, une fois celui-ci détruit. Le principe est d'autant plus intéressant qu'on peut choisir le niveau selon les capacités du boss final. Ainsi, il est intéressant de posséder une arme qui s'avérera le point faible d'un boss d'un autre niveau.


Les actions de Mega Man sont réellement simplistes et assez bien dosées. Outre les déplacements via la croix directionnelle et la touche de tir, la touche de saut permet de faire des bonds plus ou moins importants selon la pression que vous aurez effectuée. Ce procédé sera utilisé à outrance dans le jeu, ce qui jouera fortement avec vos nerfs tellement cela deviendra infernal ! Néanmoins, des checkpoints seront présents dans les niveaux, vous épargnant le fait de recommencer entièrement votre progression si vous perdez une vie. Bien évidemment, une fois 3 vies gâchées, vous utiliserez un continue et le checkpoint ne sera plus valable.


Une technique au poil
On est sur Famicom, mais le jeu est tout de même assez agréable visuellement parlant. Cependant, les couleurs sont assez fades comparées aux épisodes suivants sur le même support. Les niveaux sont tous très variés et en rapport avec la nature du boss qui y règne (environnement enflammé pour Fireman, glacé pour Iceman, foudroyant pour Elecman, etc). La plupart des niveaux vous obligent à vous déplacer de gauche à droite mais certains vous donneront l'opportunité de vous déplacer uniquement vers le haut, ce qui met en avant une originalité supplémentaire.


Au final, Mega Man est un concentré pur de challenge qui donnera de la jouissance aux uns et de l'énervement aux autres. De plus, le système de passwords n'est pas instauré, ce qui fait qu'une fois tous vos continues utilisés, vous devrez recommencer le jeu. Avec les six stages/boss et la forteresse du Dr. Wily composée en trois parties de trois boss, vous aurez de quoi casser votre contrôleur !

Sélection Super Famicom

Le mois de juin n'a pas été très fructueux en terme de titres Super Famicom. De ce fait, le seul jeu mis à disposition est Kirby's Dream Course, de bonne facture de surcroît.


Une série de longue haleine
Créé par Masahiro Sakurai en 1992, Kirby proposait un jeu de plate-forme plutôt simple d'accès destiné aux plus jeunes joueurs. La série coule des jours heureux car pas moins d'une dizaine d'épisodes principaux ont été commercialisés et autant en spin-off.

Kirby's Dream Course, sorti sur Super Famicom en 1995 et développé par HAL Laboratory, fait parti de ses spin-off étant donné qu'il ne s'agit pas ici d'un jeu de plate-forme à l'images des épisodes classiques de la saga. Ici, un concept de mini-golf est mis en avant lors des affrontements, plutôt bien réussi d'ailleurs.


Kirby fait la boule
Le scénario de Kirby's Dream Course est assez enfantin puisqu'il prend place une nuit où Kirby décida d'aller admirer les étoiles. Quelle fût sa stupeur quand il s'aperçut qu'elles avaient toutes disparu ! Le soir suivant, le même problème se présenta à ses yeux ébahis. La rumeur évoquait que le Roi Dadidou serait la cause de tout ceci. Notre boule d'air rosâtre se mit alors à partir à sa recherche afin de rétablir l'ordre dans les cieux.


Le soft comporte huit parcours comportant chacun huit cartes. Kirby joue le rôle d'une balle de golf dans les différents niveaux de l'aventure. Vous aurez pour but d'emmener votre héros dans le trou afin de faire des scores. Néanmoins, des ennemis seront présents sur la carte, vous rendant la tâche moins aisée. Vous pourrez cependant acquérir leurs pouvoirs à l'image de la capacité des anciens épisodes de la série. Pour cela, il suffira de toucher un ennemi et vous pourrez utiliser son pouvoir par la suite à votre avantage. C'est une fois qu'il ne reste qu'un seul ennemi que ce dernier se transforme en trou dans lequel il faut se faufiler pour terminer la carte.


Un petit côté stratégique
Les affrontements se déroulent au tour par tour. Il faudra bien réfléchir aux actions que vous ferez en examinant la position des ennemis, l'emplacement des cases piégées (accélérateurs, téléportations...) et positionner la trajectoire et la puissance de jet de notre petit héros rondouillard. Vous pourrez bien sûr jouer sur les effets et user de la touche de saut. La précision sera donc l'atout maître de la réussite des différents parcours car vous avez un nombre de tours limité pour les terminer.


Assez déroutant pour les adeptes de la série, Kirby's Dream Course se veut tout du moins original et plutôt bien pensé. Après une prise en main peu évidente, vous commencerez à apprécier le concept, d'autant plus que la 3D isométrique des affrontements est plutôt réussie et agréable visuellement. Le challenge sera également présent via des médailles offertes selon les scores effectués.

Sélection Nintendo 64

Ce mois-ci un titre Nintendo 64 se pointe sur la Console Virtuelle, il s'agit du très apprécié F-Zero X, le jeu de course futuriste à l'intérêt démesuré !


Foncez à plus de 1000 km/h !
Depuis sa conception en 1990 par Shigeru Miyamoto, F-Zero a connu une renommée conséquente de part la vitesse des courses et son fun sans précédent. Après deux épisodes sur Super Famicom (F-Zero 2 : Grand Prix n'est sorti qu'au Japon car compatible via Satellaview), F-Zero X revient sur Nintendo 64 pour le plus grand bonheur des nombreux adeptes de la série de Nintendo.

Vous vous retrouvez dans un monde extrêmement futuriste du XXIIème siècle dans lequel les véhicules d'aujourd'hui ont été remplacés par des bolides mi-voiture mi-fusée atteignant des vitesses de pointe inimaginables ! Vous évoluerez donc dans des circuits plus ou moins tordus face à 29 adversaires bien décidés à vous faire mordre la poussière.


La loi du plus rapide
Avant de vous lancer tête baissée dans une course rapide, il faut choisir votre véhicule. Au début, vous avez le choix entre les six bolides disponibles, aux caractéristiques qui leurs sont propres. En effet, l'un aura pour de puissance d'accélération, l'autre aura une adhérence plus poussée ou encore un châssis plus robuste. Il faudra donc juger quel type de véhicule privilégier selon le circuit choisi. Vous pourrez ensuite jauger la puissance de votre moteur, privilégiant l'accélération ou la vitesse de pointe.


La course en solo débute et vous vous retrouvez face à 29 participants qui ne manqueront pas de vous barrer la route. Vous devrez donc vous faufiler sans trop vous faire amocher le premier tour car vous pouvez exploser si votre barre d'énergie se vide entièrement. Dès le second tour, vous pouvez utiliser votre boost afin de semer les gêneurs. Un tronçon du circuit est accompagné de zones roses permettant de récupérer de l'énergie : il est primordial de faire le plein à ce moment là pour ne pas perdre bêtement la course. Les circuits sont parfois très tordus, nous faisant faire de multiples loopings ou encore évoluer autour de tubes aimantés. Je peux vous dire qu'à plus de 900 km/h, on ne fait pas souvent le fier !


Des modes de jeux riches
F-Zero X propose en tout cinq championnats de six courses chacun. A chaque coupe remportée, vous gagnez de nouveaux bolides pour en atteindre trente au final. Les derniers circuits sont réellement difficiles avec de multiples obstacles vous obligeant à rester continuellement vigilant. Le mode multijoueur jusqu'à quatre simultanément est bien réussi et digne d'intérêt puisque vous pourrez participer à tous les championnats avec vos amis !


La jouabilité s'avère intuitive, ce qui facilite la prise en main de nos véhicules sur-vitaminés. Bien que l'utilisation du pad GameCube n'est pas trop mauvais, préférez la manette Classique Wii pour profiter efficacement du soft. Les graphismes sont cependant en reste, Nintendo ayant privilégié le frame rate (50 images par seconde) aux détails techniques. Le résultat est tout de même rellement agréable et on prend plaisir à rejouer à un des hits de la Nintendo 64 !

Sélection Sega Genesis

Le choix fut large en terme de jeux Sega Genesis pour le mois de juin, mais nous n'avons pas résisté au charme de Streets of Rage II, la suite d'un volet plus que prometteur.


La suite d'un prodige
A l'occasion du focus du mois de mars 2007, nous avions déjà sélectionné Streets of Rage premier du nom de part une ingéniosité et une efficacité bien pensée pour la petite 16 bits de Sega. Sa suite directe, parue un an après le premier volet présente de multiples améliorations notables dès les premières minutes de jeu.

Toujours axé beat 'em all, Bare Knucke 2 (ainsi nommé au Japon) reprend le même contexte que son prédécesseur, à savoir le retour de Mister X après un échec cuisant. Ce dernier est bien décidé à instaurer un système de violence et de chaos dans le monde. C'est alors qu'Axel reprent du service  aux côtés de deux nouveaux venus : Skate, le petit frère d'Adam doué pour la vitesse et Max, un catcheur à la puissance impressionnante.


Une animation nettement améliorée
Bien que le premier épisode était déjà particulièrement impressionnant, Sega met les bouchées doubles sur Streets of Rage II, arborant une animation encore plus riche et soignée. En premier lieu, de nouveaux coups ont été ajoutés aux personnages, permettant de faire des combos avec la croix directionnelle (le coup de point d'Axel devient ravageur !). Les coups spéciaux qui coûtent de la vie et les attaques sautées sont toujours présentes.


En second lieu, on constate que les sprites sont nettement plus imposants, mieux formés et donc plus agréables à l'oeil. Dans la même veine, les environnements sont plus fouillés et variés, vaquant allègrement des rues aux bars mal famés en passant par les plages et autres usines aux tapis roulants gênants. Vous pourrez toujours utiliser les armes trouvées sur votre trajet ou dérobées à vos agresseurs, permettant d'avoir un avantage certain sur les affrontements.


Parfait pour le multi
Comme le premier opus, Streets of Rage II est un titre parfait pour le mode deux joueurs. D'une part par le mode de coopération réellement attrayant et jouissif, d'autre part par le tout nouveau mode duel, s'apparentant à un jeu de combat de la même veine d'un Street Fighter. Vous aurez le choix entre les huit terrains du jeu pour vous taper allègrement dessus. Le panel de coups étant bien plus limité que le titre de Capcom, les duels s'avèrent dénués d'intérêt sur le long terme. L'intention est tout de même intéressante.


Au final, Streets of Rage II est un must-have de la Sega Genesis, bien plus encore que son prédécesseur car bien plus abouti. De plus, Yuzo Koshiro a composé des thèmes sonores très impressionnants pour la 16 bits, ce qui ajoute de l'immersion de jeu.

Sélection PC-Engine

La sélection PC-Engine de ce mois-ci a été assez difficile mais nous n'avons pas pu nous empêcher de vous faire part de JJ & Jeff, le jeu à l'humour assez.. étrange !


Des détectives complètement fous !
En premier lieu, il est utile de préciser que JJ & Jeff (Ken & Kato au Japon) n'est pas un jeu à prendre au sérieux. En effet, le jeu d'Hudson Soft sorti en 1989 sur PC-Engine place définitivement l'humour sous la ceinture ! Entre les excréments et autres pets ravageurs, l'humour ne vole décidément pas très haut !

Au début de l'aventure, vous devez choisir entre JJ ou Jeff pour effectuer votre "enquête". Quel que soit votre choix, cela n'aura aucune influence sur le jeu car hormis leur apparence physique, il y a aucune différence dans leur gameplay.


Gare aux fientes
Il s'agit ici d'un jeu de plate-forme en scrolling horizontal dans lequel vous évoluerez avec l'un des deux détectives aux proportions assez démesurées (petit corps, grosse tête). Vous rencontrerez de nombreuses bestioles qui sont décidées à vous en faire voir de toutes les couleurs : les oiseaux vous lâchent de grosses fientes, les mouches vous sautent dessus, les marmottes vous prennent en chasse, etc. Face à cela, vous pourrez leur sauter dessus à la manière d'un Mario Bros., ou leur donner un coup de pied ou enfin leur lâcher un pet fracassant. Cette dernière action n'est pas simple à placer mais a le mérite de donner beaucoup plus de points !


Votre acolyte n'est décidément pas d'accord pour vous laisser mener l'enquête seul et compte bien ponctuer votre progression à sa manière : arrêt pipi contre un poteau, grosse commission derrière les fourrés, jets de canettes depuis une poubelle... Il suffira de lui botter le popotin pour calmer ses ardeurs !

Les p'tits bonus
Pendant votre progression, sachez que vous perdez continuellement de la vie. Il ne faut donc pas rester traîner dans les différents niveaux. Pour récupérer de quoi se requinquer, vous avez le choix entre récolter des fruits dans les niveaux (ils sont souvent cachés dans les clôtures et autres poteaux), aller voir votre acolytes dans les toilettes publiques ou alors jouer aux machines à sous. Les niveaux regorgent également de Warp Zones qui vous permettront d'accéder à des endroits cachés remplis de bonus intéressants !


Au final, bien que JJ & Jeff ne soit pas d'une grande innovation, il est néanmoins très original par son contexte très loufoque. Un jeu qui ne se prend pas au sérieux, on n'en rencontre pas tous les jours, il faut donc savoir en profiter à sa juste valeur !